• Les légendes du Diable constructeur de pont à La Malbaie et d’église aux Éboulements permettent d’évoquer de manière amusante des faits d’histoire locale.

    Depuis 1999, un nouveau pont enjambe la rivière Malbaie dans la municipalité de la Malbaie afin de traverser sur la rive est et d’aller ainsi vers la Côte-Nord par la route 138. Il remplace un autre pont nommé le “ pont Arthur-Leclerc ” en l’honneur du député provincial de l’époque et qui a été érigé là en 1956. Mais, avant cette date, il y avait un pont de fer à La Malbaie datant du début du 20e siècle. En principe, comme les autres ponts qui lui ont succédé ce dernier semble avoir été construit par l’autorité du ministère de la Voirie du Québec. Toutefois, selon la légende, il n’en est rien et il aurait même été construit avec l’aide du Diable en personne.

    Au début du 20e siècle, il est encore courant de faire appel à une corvée populaire afin de construire un pont. C’est le cas à La Malbaie. Durant l’automne, le chantier se déroule plutôt bien mais il paraît clair que l’échéancier prévu risque de ne pas être respecté. L’hiver approchant qui rend la suite des travaux difficile voire impossible, les habitants de La Malbaie commencent à craindre que le pont ne soit pas terminé à temps. Il se présente alors un étranger qui se propose afin d’achever la construction du pont. Nul ne le connaît. Il ne demande aucun salaire et son offre généreuse est acceptée.

    La construction du pont de fer de La Malbaie se termine alors en moins de quinze jours. Certains commencèrent à reconnaître Satan sous les traits de l’étranger et la rumeur circula qu’il voudrait en échange de ses services recueillir l’âme de la première personne à traverser le pont. Le jour de l’inauguration du pont aucun des dignitaires présents n’accepte de traverser le pont afin de l’inaugurer. De même, aucun autre habitant de La Malbaie ne semble intéressé à traverser ce nouveau pont. La femme du charpentier du pont décide alors d’envoyer son chat traverser le pont et ce fut la seule âme que recueillit le Diable ce jour-là. Par la suite, tous ont accepté de traverser le pont qui dessert La Malbaie durant près de soixante années.

    Aux Éboulements, selon la légende, le Diable participe plutôt à la construction d’une église. Au tournant du 18e siècle, il apparaît clair aux paroissiens des Éboulements que l’église paroissiale située sur le bord du fleuve est trop éloignée de l’ensemble de la population qui réside en majorité sur le plateau. Les paroissiens décident donc de reconstruire leur église sur le plateau en utilisant les matériaux du temple situé sur la rive dans la construction de la nouvelle église. Cette idée est excellente mais les paroissiens ont négligé de considérer la longue montée que doivent faire les chevaux afin de transporter les matériaux des Éboulements en bas jusque sur le plateau. Les chevaux peinent et peinent encore. Le travail ne se fait pas très rapidement, loin s’en faut.

    Se présente alors un inconnu qui offre ses services. Il possède un magnifique cheval blanc attelé à un énorme chariot. Après un premier voyage de pierre taillée, le cheval n’est même pas fatigué. Il travaille ainsi sans relâche la journée durant. Les travaux sont réalisés rondement en grande partie grâce à l’étranger et à son beau et vaillant cheval blanc. À la fin des travaux, le mystérieux personnage et son cheval disparaissent comme ils sont venus. Personne ne les a revu par la suite. La légende transporte depuis la rumeur que c’est le Diable lui-même qui a assisté les paroissiens des Éboulements dans la construction de leur nouvelle église. En 1934, cette église à l’histoire peu banale fut incendiée. Elle est rapidement remplacée par un temple à peu près semblable et qui existe toujours dans la paroisse de Les Éboulements.

    Le Diable constructeur de pont et d’église : est-ce vraiment sérieux? De nombreuses légendes existent à ce sujet dans Charlevoix. Plus personne ou presque n’y prête vraiment attention. Ces histoires certes amusantes et pittoresques ont le mérite de nous raconter l’histoire locale. Elles témoignent en fait d’une mentalité et de croyances religieuses anciennes. C’est pour cela qu’il est primordial de les garder en mémoire et même de les raconter encore.

    Serge Gauthier. Historien et ethnologue. Président de la Société d’histoire de Charlevoix. Notre-Dame-Des-Monts. 26 septembre 2002.

    Bibliographie

    Revue d’histoire de Charlevoix. Numéro 22 (septembre 1995): 40 pages.

    source:http://www.encyclobec.ca/main.php?docid=30


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  • Mortum-mare, Mer-morte, l'origine étymologique de Mortemer pèse sur ces lieux ... La forêt, milieu sauvage et inconnu où règnent les elfes et les lutins a-t-elle pris le pas sur la raison ?

    Depuis plus de 80 ans, Mortemer est un lieu hanté. Simple légende, la Garrache, cette femme louve apparue en 1884 à Roger Saborreau ? Mathilde, la dame blanche, femme et rêve la fois, où bien encore, les fantômes des quatre moines massacrés sous la Révolution ? La population refuse d'y croire mais la rumeur y fait sans cesse référence. L'Abbaye fut exorcisée en 1921. Jacqueline Charpentier Caffin, actuelle gardienne des lieux affiche raison gardée...

    Un guide à l'accent du Nord déclarait avoir fait visiter l'Abbaye à une jeune fille qui jeta une épingle à cheveux dans la source Sainte Catherine. L'année suivante, elle revint avec son époux rencontré grâce à ce geste.

    Un autre témoin, resté seul au sein de l'Abbaye un après-midi afin de terminer un travail, entendit durant quelques secondes les pas d'une personne au rez-de chaussée. Faisant le tour des pièces, il ne vit âme qui vive. Il confia : " C'étaient les pas pesants de quelqu'un marchant lentement en réfléchissant. J'ai vraiment eu très peur, et aujourd'hui encore, je ne sais qu'en penser ".Troublant, n'est-ce pas ?

    Une artiste peintre de Lisors spécialiste de l'héraldique, art des armoiries, travailla longtemps avec l'ancien propriétaire de l'Abbaye aujourd'hui décédé. Pour elle, incontestablement, Mortemer était un lieu où il se " passait des choses ".Elle décida de ne plus y retourner. Q'avait-elle vu où entendu ? Mystère...

    Appartenant à l'ordre Cistercien, les moines devaient bannir tout confort. Pourtant, la chapelle située derrière le cellier était chauffée. Comment ? Nul ne peut le dire. Toujours est-il qu'en hiver, la neige à cet emplacement ne demeure pas. La végétation pousse très tôt et il s'en dégage un bien être inexplicable.

    Personne ne pu jamais parvenir à entreprendre des fouilles sur le site de Mortemer. Immobilisations, décès, ont toujours contrecarré ces projets.

    L'Abbaye renfermait autrefois beaucoup d'interdits. Ainsi, les noces et les banquets devaient toujours se clore à deux heures du matin. S'y aventurer une nuit de pleine lune après le 15 Août ? Personne n'y songeait.

    Aujourd'hui encore, il arrive que les lignes téléphoniques se mélangent, le courant subit des baisses de tension inexplicables malgré les travaux effectués et la venue de spécialistes. D'ailleurs, l'Abbaye n'est pas le seul lieu dans la région à avoir été le fait d'évènements inexplicables.

    Il y a aussi la Fontaine des Célibataires
    A l'intérieur de l'abbaye de Mortemer se trouve un lavabo du XII ème siècle où les moines se lavaient le visage, les mains et les pieds avant d'aller prendre leur repas.

    Il y jaillit encore une eau aux vertus magiques: c'est la fontaine Sainte Catherine.

    Des régions proches ou lointaines, les jeunes filles à marier venaient et viennent encore à la fontaine, elles y jettent une épingle à cheveux, ou une pièce, afin de trouver un mari dans l'année.
    D'ailleurs, l'Abbaye organise depuis quelques années des journées spéciales célibataires, afin de, qui sait, rencontrer l'âme soeur.

    Cette légende donna naissance à trois prières et les femmes sont un certains nombres à revenir l'année suivante avec leur époux.

    Source mortemer.free.fr/



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