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par O.R.
Introduction
Cher ami lecteur, je vais vous raconter une étrange histoire.
Auparavant il faut en tracer le contexte.Pour ce qui me concerne, je suis fils unique. Mon père et ma mère
étaient des ouvriers, mes grands-parents paternels, des paysans.
Entré en 1951, à seize ans, dans une école militaire, j'ai effectué
une carrière militaire outre-mer pendant vingt-sept ans. C'était
l'époque des guerres dites coloniales. Je ne venais donc que
rarement chez mes parents. Par la suite, je me suis engagé comme
humanitaire dans une grande O.N.G. internationale. De ce fait, j'ai
vécu longtemps en Afrique et au Moyen-Orient, chargé entre autres
de camps de réfugiés. Cela ne fait pas de moi un spécialiste des
OVNI ou autres extraterrestres.Pendant la Seconde Guerre mondiale j'étais très jeune, mais j’en ai
encore un souvenir vivace. Par exemple, je me souviens très bien de
la disparition de mon père en 1942 et de son retour en 1945.
J'entends encore les discussions de mes parents au sujet d'une
valise d'argent. Placé chez ma grand-mère de 1942 à 1944 pour
permettre à ma mère de travailler après la disparition de mon père,
j'ai connu par elle la première disparition de mon père, de 1928 à
1931. Pendant toutes ces années où je vivais en Afrique ou en Asie,
je n'avais des nouvelles de mes parents que par courrier. C'était
toujours ma mère qui répondait. Une lettre très courte, car elle
n'était pas très instruite elle non plus. Mon père, je le savais,
m'aimait bien, mais n'écrivait jamais. Pour moi c'était un homme
bon, mais fruste.A la mort de mon père à l'hôpital de Poitiers, j'ai découvert avec
beaucoup de surprise dans la poche de son blouson une lettre qui
m'était adressée. Ce n'était que quelques feuillets manuscrits. Il
semble qu'il n'a pu terminer son récit avant de mourir. Ce qu'il
racontait était stupéfiant. Il me disait connaître fort bien lesextraterrestres avec qui il avait vécu plusieurs années et me donnait
quelques détails sur sa vie avec eux.Ces feuillets manuscrits, je les connais par coeur, car je les ai lus et
relus de nombreuses fois. Je n'ai jamais su quoi en faire et quoi en
penser. Les publier? Je n'ai pas osé en parler à qui que ce soit, par
peur des moqueries. Un temps, c'est vrai, j'ai pensé écrire un article
dans un journal. Auparavant je voulais prendre l'avis d'un
spécialiste, un homme de science, mais d'Afrique où je résidais, ce
n'était guère possible. Quoi qu'il en soit, personne ne m'a répondu.
J'ai donc renoncé. Laisser moi aussi une lettre à mon propre fils
pour lui retransmettre celle de mon père l'aurait plongé dans le
même problème que moi. Mais maintenant, vieux à mon tour, je
suis moins sensible à l'opinion des autres, j'ai donc décidé
finalement de publier ces feuillets. A vous de juger si j'ai bien fait.
Je n'ai absolument rien changé au récit de mon père. J'ai
simplement tapé son manuscrit tel quel, l'expurgeant des
considérations familiales. Comme cette lettre était écrite sans plan,
considérations familiales et renseignements sur les extraterrestres
mélangés, j'ai pensé un moment remettre son récit en forme.
Finalement, sans le vouloir, j'aurais pu le déformer. Il est probable
que, malade, il écrivait sans doute quand il le pouvait et en cachette
de ma mère. Il tenait simplement à me raconter son histoire avant
de mourir. J'ai simplement ajouté quelques phrases en italiques
pour la compréhension, car la plupart des lecteurs ne connaissent
pas l'environnement social de l'époque.Le récit de mon père remonte à l'année 1928. La vie à la campagne
était bien différente de maintenant. Les conditions de vie n'ont
commencé à changer qu'après la Seconde Guerre mondiale, vers les
années cinquante. Les choses relatées par mon père se sont passées
bien avant l'ère des ordinateurs et de la télévision. Des mots comme
extraterrestres, ovni, ou soucoupe volante, personne ne les avait
entendus. Les enfants n'allaient à l'école que jusque vers douze ou
treize ans, et encore, pas régulièrement. En effet, les paysans
n'utilisaient que la force des bras et celle des chevaux pour tous les
travaux. Les enfants remplaçaient souvent la mère pour garder les
vaches au pré lorsqu'elle était elle-même occupée à d'autres travaux
urgents. Eux encore qui trayaient les bêtes le soir, à la main bienentendu. La vie était dure pour tous, et plus encore pour les
paysans non propriétaires de la terre. C'était le cas de mon grand-
père. Il est bien évident que les enfants de la campagne étaient très
peu éduqués. Ils parlaient un français mêlé de patois. La plupart
des paysans n'ont pu investir dans la mécanisation. Beaucoup
n'étaient pas propriétaires de leur terre. Leurs enfants sont devenus
ouvriers à la ville. N'ayant aucune qualification, ils étaient
condamnés à rester tout en bas de l'échelle sociale. Mon père était
membre de ce prolétariat.Mon père comme ma mère étaient des ouvriers complètement
incultes. Mon père en particulier savait à peine écrire. Il ne lisait
que le journal local et quelques bandes dessinées du genre Tarzan.
Il n'écrivait que quelques cartes postales à la famille. Il ne savait pas
conduire une voiture et ne fréquentait personne, semblait-il, à part
quelques voisins ou quelques collègues ou anciens collègues de
travail. J'ai encore l'image de lui comme celle d'un homme humble,
toujours vêtu d'un bleu de travail. Quelqu'un toujours prêt à enlever
sa
casquette
devant
un
patron
ou
un
petit
chef.
Alors comment l'imaginer m'écrire une lettre "bien léchée" pour me
dire que de 1928 à 1931 et de 1942 à 1945 il était chez les
extraterrestres? C'est impensable. Et pourtant c'était bien son
écriture.Sa première disparition, en 1928, j'en avais eu connaissance par ma
grand-mère. Un jour que j'étais plus insupportable que d'habitude,
elle m'a dit quelque chose comme "reste donc tranquille un peu, tu
vas m'en faire voir comme ton père quand il était jeune". Comme
j'insistais pour savoir ce que mon père avait fait autrefois, elle a fini
par me dire qu'un jour de 1928, il avait laissé les vaches qu'il était
sensé garder au pré et était parti pour ne revenir tout aussi
subitement que trois ans après. En ce temps-là, il arrivait que des
jeunes gens partent quelque temps voir du pays. Ils gagnaient leur
vie, allant de ferme en ferme, se proposant comme travailleurs
occasionnels. On disait "valets de ferme" à cette époque. Mais
jamais ils ne partaient sans informer les parents, et au moins, ils
donnaient de leurs nouvelles. Une simple carte postale en général,
mais ainsi la famille ne s'inquiétait pas trop. Mais pour mon père,
non. Il était revenu comme il était parti, subitement, et n'avaitdonné aucune nouvelle entre ces deux dates. Il ne parlait jamais,
paraît-il, de ce qu'il avait fait pendant tout ce temps. Il semble que
ma grand-mère lui en avait gardé une petite rancune.Sa seconde disparition, c'était en 1942, et je m'en souviens très
bien. Les Allemands occupaient la France et nous habitions Poitiers
en zone occupée. Un soir, mon père n'était pas rentré. Le lendemain
non plus. Ma mère, comme les voisins, ont supposé qu'il avait été
arrêté par les Allemands dans une rafle. Ma mère n'a jamais osé se
renseigner à la police et encore moins à la Kommandantur. Sans
aucune ressource, elle s'est organisée autrement. Me confiant à ma
grand-mère à la campagne, elle a trouvé un emploi dans une usine
de munitions tout en faisant quelques ménages de temps à autre
chez
des
particuliers.
En 1945, en pleine nuit, quelqu'un tambourinait à la porte et une
voix appelait ma mère "Germaine, Germaine". C'était mon père. Vêtu
de son éternel bleu de travail, plus une veste de soldat américain, il
avait deux musettes bourrées d'argent français et une petite valise
avec ses affaires personnelles. Il venait de la gare où arrivaient tous
les jours des prisonniers ou déportés récemment libérés.
Il a confirmé qu'en effet, pris dans une rafle en 1942, il avait été
envoyé le soir même en Allemagne pour travailler dans une usine de
munitions. Pour l'argent, il avait une explication plausible. Mon père
a mis l'argent dans la valise, celle-ci sur l'armoire, et dit à ma mère
qu'elle pouvait se servir de cet argent. Puis plus personne n'en a
parlé.Peu de temps après, en 1946 peut-être, le gouvernement a décidé de
remplacer les anciens billets par des nouveaux. Cet échange devait
se faire dans les banques. Les petites gens n'avaient jamais mis les
pieds dans une banque. Dans la rue, il se disait aussi que cette
opération
visait
à
détecter
les
profiteurs
de
guerre.
Ma mère, qui avait toujours peur de la police en particulier, et de
l'administration en général, voulait brûler cet argent, disant qu'elle
avait toujours su que cela n'apporterait que des ennuis, qu'elle ne
pourrait pas prouver que ce n'était pas de l'argent provenant de
trafics, et ainsi de suite. Ce fut une belle scène de ménage. Papa
s'est opposé à ce qu'on brûle cet argent et disait qu'il allait s'occuper
de le changer. Ma mère, qui savait bien que papa étaitcomplètement ignorant de ces choses-là, pas du tout convaincue et
même très inquiète, l'a laissé faire, car après tout c'était son argent.
Le dimanche suivant, emportant ses musettes, il partit en mobylette
pour ne revenir que le soir, ses sacoches pleines de nouveaux
billets. Mon père lui a dit qu'il s'était entendu avec son patron et
que ce dernier lui avait fait le change. Un peu bizarre qu'un patron
change une quantité pareille de billets avec un de ses manoeuvres.
Bon. Ma mère s'est contentée de mettre la valise sous l'armoire et
non plus dessus et n'a rien dit, mais son visage en disait long.Mon père ne savait pas conduire une voiture, mais il aimait bien
rouler avec sa mobylette. Très souvent, le dimanche, il allait visiter
un village nouveau de la région. Il faisait de longs trajets. Par
exemple, de Poitiers, il allait visiter le village d'Oradour-sur-Glane.
Au cours de ses rares congés, il lui arrivait d'aller à la mer. Pour le
travail il roulait beaucoup aussi. Il était employé sur des chantiers
de construction. A la pioche, il creusait des tranchées. Souvent son
patron l'envoyait sur des chantiers éloignés, à vingt ou trente
kilomètres. Il partait très tôt le lundi matin et ne revenait que le
samedi. C'est du moins ce qu'il disait, car bizarrement il n'arrivait
pas à avoir de fiches de paye. Ma mère ne disait rien mais supposait
qu'il lui arrivait de travailler au noir.Je savais que mon père, le samedi, aimait bien aller au marché,
seul, pour acheter du fromage de chèvre et du saucisson de
campagne. Je savais aussi que lorsque j'étais en permission, il
aimait bien me voir en uniforme. Apparemment il était fier de moi.
Un jour donc, c'était en 1955, revenant d'Indochine, j'étais en
permission. Habillé de mon plus bel uniforme, j'ai décidé de le
rejoindre au marché pour lui faire une surprise. Arrivant dans son
dos, je le voyais discuter avec des gens qui, d'après leur costume,
ressemblaient plus à des cadres de haut niveau qu'à des ouvriers.
Avant qu'il s'aperçoive de ma présence, j'ai entendu mon père parler
sinus et cosinus avec ces gens. Il semblait très à l'aise. Je ne savais
même pas qu'il connaissait ces mots. M'apercevant, il fut très gêné,
m'a-t-il semblé, et, me présentant rapidement à ces gens, nous
sommes partis, prétextant les achats à faire. Je n'ai pu m'empêcher
de lui dire que je ne le savais pas si savant. Mais, en riant, il m'a dit"tu vois, on en apprend des choses sur Tarzan". J'ai trouvé ça
bizarre, mais enfin pourquoi pas.En 1985, j'étais en Afrique lorsque l'on m'a informé par fax que mon
père était gravement malade et hospitalisé. Je suis arrivé deux jours
avant son décès. Comme mon épouse était restée seule dans un
camp de réfugiés mal sécurisé, je ne pouvais m'attarder en France.
Je ne suis donc resté que quelques jours, le temps de régler les
funérailles et prendre quelques dispositions pour ma mère.A l'église comme au cimetière, j'ai été surpris du nombre et de la
qualité des personnes présentes. Je savais mon père très apprécié
de son entourage, mais je ne comprenais pas comment il pouvait
connaître tous ces directeurs de ceci ou ces directeurs de cela. Un
m'a même dit en présentant ses condoléances que la mort de mon
père était une grande perte pour lui car il l'avait beaucoup aidé dans
ses recherches en mathématiques. Les voisins de mon père, tous
des petites gens, ne connaissaient pas ces personnes.C'est peu après que j'ai trouvé dans son blouson une grande
enveloppe grise, avec quelques feuillets manuscrits. Sur l'enveloppe
il était bien écrit qu'elle était pour moi, son fils. Mon père n'écrivait
pas beaucoup, mais c'était bien son écriture. De plus, les
considérations sur la famille ne pouvaient venir que de lui.Quelle stupéfaction! Cette lettre "bien léchée" dénotait un esprit
cultivé. Très étrange, il m'expliquait tout de go qu'il avait été enlevé
par des extraterrestres en 1928, vécu avec eux jusqu'en 1931. Il
racontait quelques détails sur ce séjour et comment et pourquoi il
était revenu sur Terre. Il était reparti en 1942 et revenu avec la
"navette" en 1945. Il racontait comment "on" lui donnait de l'argent
pour lui et ma mère. Il était navré d'avoir raté son départ définitif en
1979, ce qui le condamnait à rester sur Terre, alors qu'avec les
extraterrestres il pouvait vivre très longtemps. Apparemment la mort
l'a surpris avant d'avoir pu tout raconter.Depuis, cette lettre me trouble beaucoup car elle ne "colle" pas avec
la personnalité de mon père, et son absence d'éducation.Voici donc le récit de mon père.
*****
Mon cher R.,
Cette lettre va beaucoup t'étonner, mais c'est bien moi ton papa le
rédacteur. Même si les médecins ne me le disent pas nettement, je
vais mourir bientôt. J'espère seulement avoir le temps de te raconter
mon histoire et si possible te donner quelques détails pour satisfaire
ta
curiosité.
Il n'est pas impossible que dans les années à venir, des gens voient
des choses bizarres dans le ciel, aussi je vais te dire de quoi il s'agit,
car moi je sais.J'ai vécu chez les extraterrestres plusieurs années en deux fois. En
1979, je devais partir à nouveau et cette fois définitivement, mais je
n'ai pas pu. Je le regrette, car j'aurais eu une longue vie. Je
t'expliquerai dans les pages suivantes.Un après-midi de 1928, je gardais nos vaches dans un pré. Appuyé
sur un bâton, je rêvassais. Tout à coup, une sorte de couvercle de
lessiveuse est tombé à trois ou quatre mètres de moi. Aucun bruit,
j'ai seulement vu l'objet. Aussitôt, il y a eu un grand éclair rouge et
vert et ce couvercle de lessiveuse est devenu un énorme engin, gros
comme un camion de couleur gris mais scintillant. Ensuite deux
petits bonhommes nus comme un ver, traversant la paroi, m'ont
attrapé et m'ont tiré à l'intérieur de l'engin. Aussitôt couché, j'ai été
recouvert, je ne sais comment, d'une sorte de gélatine et j'ai perdu
contact avec l'environnement. Le tout a duré quelques secondes. A
l'époque, personne ne parlait d'extraterrestres. Et pourtant, je
venais d'être enlevé par eux. Combien de temps a duré le voyage, je
ne sais pas. J'ai le souvenir de ne pas m'être vraiment évanoui, de
ne pas être angoissé, simplement de sommeiller, ne voyant et
n'entendant rien. Frotte-toi les yeux, mais c'est vrai.A un moment, d'un seul coup, la gélatine a fondu et j'ai entendu
une voix me dire en français "N'ayez pas peur, il ne vous arrivera
aucun mal. Traversez la paroi. Passez la main et vous verrez que
vous le pouvez. Allez-y". Et c'est ainsi que je me suis trouvé dans
une grande salle ronde, à côté de l'OVNI. On dit comme ça
maintenant.Devant moi, une foule de Terriens nus me regardaient en souriant.
Plus loin à travers le mur un peu brillant, je pouvais voir des petits
bonhommes grisâtres, nus eux aussi. C'étaient les extraterrestres.
Comment te les décrire? Environ un mètre de haut, couleur gris
clair, pas de cheveux, des yeux ronds et fixes, visage figé, bouche en
forme de O, pas de nez mais deux petits trous recouverts d'une
peau translucide. Pas d'oreilles, mais à la place deux petites bosses
translucides aussi. Pieds et mains comme toi et moi. Pas de sexe,
mais une petite bosse à la place. Voilà à quoi ils ressemblent.Pendant que nous nous regardions les uns les autres, dans un
éclair l'OVNI a non pas disparu, mais s'est rétréci d'un seul coup
pour ne devenir que gros comme, disons, une pomme. J'abrège
beaucoup, car je ne suis pas certain de pouvoir tout te raconter.Et puis les Terriens, du moins ceux parlant français, m'ont
accompagné dans les locaux réservés aux Terriens. Curieusement je
n'étais ni fatigué et n'avais ni faim ni soif. La présence d'autres
Terriens était rassurante. C'est ainsi que la curiosité l'a emporté et
que ma nouvelle vie a commencé.Les murs d'énergie
Je me suis retrouvé dans un local blanc tout rond, sauf le plancher
qui était plat. Apparemment je respirais normalement, n'avais ni
chaud ni froid, me déplaçais aussi facilement que sur Terre. J'avais
une foule de questions à poser. Très vite, les Terriens parlant
français m'ont expliqué les principales choses que j'avais besoin de
savoir tout de suite. D'abord, dans mon local, n'importe quel endroit
de la cloison courbe et molle pouvait servir de "mur d'énergie". En
mettant la main comme ceci ou comme cela, on pouvait soit la
traverser pour aller de l'autre côté, soit y enfoncer les doigts pour la
tirer vers soi. On pouvait encore, si on le désirait, voir à travers.
Dans ce cas, elle devenait transparente comme un miroir scintillant.
C'était aussi le moyen d'accès au cerveau central pour demander
quelque chose ou étudier. A ce sujet, on m'a dit que plusieurs
instructeurs parlant français viendraient me voir quand je le
voudrais. Ils ne pourraient entrer dans mon local car ils n'utilisent
pas d'oxygène dans leurs locaux. En effet, les extraterrestres ne
respirent pas, ne s'alimentent pas, ne dorment jamais, ne sereproduisent pas, travaillent toujours. Ils sont cependant toujours
disponibles pour nous si nous les appelons au mur d'énergie. Nous
les Terriens pouvons manger normalement, car les extraterrestres
reproduisent tout à partir d'un modèle que ramènent de la Terre les
navettes, aussi bien les aliments que des journaux, par exemple :
Pour me laver, pas besoin d'eau. Il suffisait d'aller à la salle
commune, se mettre en un endroit déterminé du mur d'énergie, et
instantanément une sorte d'aspirateur me débarrassait de tout, y
compris barbe et poils.Le monde des Extraterrestres - mon instruction
Au fur et à mesure que j'avance dans mon récit, je me rends bien
compte des difficultés. En premier, je ne suis pas certain de pouvoir
tout te dire avant ma fin de vie. Par ailleurs, si je dois te décrire les
connaissances en sciences des extraterrestres et leur technicité, il
me sera difficile de trouver les mots. En effet, certains concepts sont
complètement inconnus sur Terre. C'est un peu comme si je devais,
devant le tableau d'un peintre, décrire la couleur rouge à un aveugle
de naissance.Rassuré par les autres Terriens du vaisseau, j'étais moins inquiet
sur mon sort. De plus ma curiosité était forte. J'avais de plus en
plus besoin d'en savoir plus sur ces extraterrestres. Mais c'est vrai
aussi qu'il m'arrivait de penser à mes parents qui devaient se faire
du souci.Un certain temps après mon arrivée, d'un seul coup, un
extraterrestre apparut dans un cercle de lumière sur le mur
d'énergie. Aucune différence avec ceux déjà vu à mon arrivée, si ce
n'est qu'il portait une sorte de boîte lumineuse sous la tête. Je dis
sous la tête, car son cou était à peine visible. Il restait debout,
presque sans bouger, sans doute pour me laisser le temps de
m'habituer. C'est ainsi que je me suis aperçu que je pouvais
traverser son image et me retrouver derrière lui, de l'autre côté du
mur. Une fois face à face lui et moi, il commença à parler en
français, ce qui me permettait de voir que sa bouche ne bougeait
presque pas.Je suis venu vous parler, car vous avez beaucoup de questions à
poser. Nous viendrons vous voir très souvent. Nous allons vous
instruire de tout ce que vous avez besoin de savoir et de tout ce que
vous voudrez connaître. Nous répondrons à toutes vos questions
mais surtout, vous pourrez interroger le cerveau central par
l'intermédiaire du mur d'énergie sur tout ce que vous voudrez savoir
et autant de fois que vous le voudrez. Toutes nos connaissances y
sont stockées et pour vous en français. Comme vous avez besoin
d'air, vous ne pourrez pas venir chez nous. Même moi, pour vous
parler, je dois porter cette petite boîte qui me délivre l'air nécessaire
pour cela (il a dit plus haut qu'ils ne respiraient pas!... - Grepi). Quand
vous aurez épuisé les questions personnelles, votre instruction
proprement dite commencera à votre rythme. Mais vous verrez, ce
sera très rapide. Votre motivation sera la curiosité.J'ai aussitôt posé une foule de questions en vrac, et autant que je
me souvienne, d'une manière pas très claire. Il m'a laissé parler
sans jamais m'interrompre ni jamais marquer une émotion
quelconque. Comme je le verrai par la suite, le visage des
extraterrestres est toujours figé et les yeux fixes.En dépit de ma curiosité, beaucoup de séances ont été nécessaires
pour que je comprenne les réponses. Au départ mon niveau
d'instruction ne me permettait pas de tout appréhender. Autant que
je m'en souvienne mes questions étaient souvent émaillées de
patois. Jamais cependant mon interlocuteur ne m'en a fait la
remarque. Ce n'est donc que petit à petit et en même temps que
mon instruction proprement dite que, aidé du cerveau central, j'ai
pu comprendre ce que sont les extraterrestres, ce qu'ils veulent, à
quoi ils me destinent et quel doit être mon avenir.Dès le début j'ai parlé de l'inquiétude probable des mes parents. J'ai
reçu une réponse très concise dans le genre "Ne vous inquiétez pas
trop sur ce qui se passe sur Terre et de votre famille, la vie sur cette
planète y est très courte. Votre avenir ici sera bien meilleur".Je vais te résumer ci-après le principal.
Cher lecteur, les mots employés ci-après par mon père ne sont sans
doute pas très scientifiques, mais cette lettre qui a sans doute été
écrite en 1984-1985 relate des souvenirs s'étalant de 1928 à 1931!DIEU
Pour les extraterrestres, parler de Dieu, c'est parler du cosmos.
Voici ce qu'ils en disent.Pour nous ce que vous appelez Dieu est information. Nous l'avons
démontré par les mathématiques. Cette information est préexistante
à la création actuelle. Par l'observation du vivant, nous savons aussi
que cette information est orientée, même si son agencement dans le
temps de chaque planète est aléatoire.C'est cette information qui fait exister le cosmos, à la fois
éternellement et d'une manière cyclique. Il y a en effet un avant la
création éternelle actuelle. Le cosmos fonctionne comme suit:Le départ de la création actuelle est une explosion d'énergie-matière
finie. L'énergie et la matière c'est la même chose. Cette énergie-
matière est en expansion, créant en conséquence les galaxies, des
soleils, des planètes et le vivant. Vous comme nous sommes des
morceaux de cette énergie-matière.Cette expansion s'accélère continuellement. Un moment viendra où
d'aucune planète on ne pourra voir un autre soleil ni même une
autre planète. Les soleils, de toute façon, s'éteindront au fur et à
mesure qu'ils auront brûlé toute leur énergie.La quantité d'énergie-matière étant finie et éternelle, elle continue
d'exister, mais se transforme. Lorsque tous les soleils seront éteints,
l'énergie-matière du cosmos se concentrera en un point immatériel
qui est information.. C'est un cycle éternel création-expansion-
compression-création.Bien entendu, chaque soleil qui s'éteint est une fin du monde
partielle pour ses planètes. Rassurez-vous, le soleil de la Terre
durera encore longtemps et la Terre aussi sauf accident. Ce sont ces
possibilités d'accidents que nous sommes en mesure de prévoirdans notre environnement. Par exemple, nous avons pu prévoir la
fin de notre planète et partir à temps.Reste des questions que nous n'avons pas résolues. Certains êtres
vivants sur diverses planètes pensent que Dieu est extérieur au
cosmos. Dans ce cas, même s'il n'est pas possible de changer
l'information initiale, on peut améliorer l'agencement des codes
d'information à l'intérieur d'un cycle par la prière, par des rites et
par la connaissance et le travail. En effet, par l'observation on peut
remarquer qu'un des codes de l'information semble être la
conception d'un Dieu, ce qui ne prouve pas son existence.Nous, nous pensons que Dieu est à la fois information et cosmos et
qu'en conséquence nous pouvons améliorer la vie dans le cosmos
d'une manière rationnelle et logique par la connaissance et le
travail. Nous pensons pouvoir, avant la fin de ce cycle, intervenir
dans l'information. Nous y travaillons.Les vaisseaux - à quoi servent-ils?
Faute de point de repère dans l'espace, je ne sais pas où se trouve
"mon" vaisseau, mais ce que je peux déduire, c'est qu'il est soit
proche, soit à l'intérieur du système solaire. Il n'est pas matériel
dans le sens où nous l'entendons. En effet, son enveloppe extérieure
est pure énergie-matière comme ils disent. On ne peut le voir de
l'extérieur. Il est donc invisible de notre planète. De l'intérieur il est
immense, mais comme les extraterrestres peuvent dilater ou
compresser l'énergie, je doute qu'il soit possible de déduire sa
présence dans le cosmos par ses effets sur son environnement. Il
faut beaucoup d'énergie pour les besoins des extraterrestres, mais
elle ne manque pas car il y a beaucoup de soleils dans le cosmos.Les extraterrestres ont quitté leur planète il y a des milliers d'années
(équivalent terrestre) pour se réfugier dans des vaisseaux, car une
collision avec un corps céleste était prévue depuis longtemps.Il existe plusieurs vaisseaux, comme une escadrille qui n'a pas
toujours été positionnée au même endroit. Ces vaisseaux se
partagent la surveillance de l'environnement de "l'escadrille" par la
surveillance des planètes proches. Il s'agit d'interception d'émissionsde toutes sortes, mais aussi d'envoi et de récupération "d'espions"
sur la planète considérée. Pour la Terre et pour des raisons de
commodité et d'efficacité, il s'agit en général d'anciens Terriens.
Certains vivent avec les extraterrestres depuis des milliers d'années.
Plusieurs sont en cours de mutation de leur vivant et ressemblent
de plus en plus aux véritables extraterrestres. Leur morphologie
change. Beaucoup n'ont quasiment plus d'organes génitaux par
exemple.Mon vaisseau est en charge de la surveillance de notre système
solaire et donc de notre Terre. Les mots que j'entendais le plus
souvent en consultant le cerveau central sont rationnel ou logique
et pour les Extraterrestres il n'est pas rationnel d'intervenir
d'aucune manière dans la vie d'une planète ou de ses habitants, ni
même de se faire connaître. Si cela arrive par accident, le témoin est
enlevé et transporté au vaisseau. Il pourra y vivre et, s'il le veut,
participer aux recherches.Cependant, il existe d'autres extraterrestres venants du grand
ailleurs. Avec certains, le vaisseau peut communiquer, avec d'autres
non. Mais cela ne semble pas inquiéter mes extraterrestres. Ces
inconnus ne semblent être que de passage, si j'ose dire. Ils ne
paraissent s'intéresser à la Terre qu'à titre de collecte de
renseignements. Il est possible qu'ils soient à l'origine des
observations relatées par les médias de la Terre. Ce n'est pas le
problème de mes extraterrestres.Les miens savent tout ce qui se passe sur Terre. Ce qu'ils ne savent
pas, les "espions" peuvent compléter les manques. Ils peuvent
ramener au vaisseau livres et journaux. Ils ramènent également des
objets, ou pour les Terriens à bord, des échantillons alimentaires à
reproduire et aussi toutes sortes de choses et de renseignements
pour enrichir le cerveau central qui est commun à tous les
vaisseaux et accessible à tous, y compris aux Terriens et dans la
langue de leur choix.Si un Terrien n'a pas une bonne instruction à son arrivée, les
extraterrestres l'éduquent en commençant par la maîtrise de sa
propre langue avant de l'initier à la manipulation du cerveau
central. Ce fut mon cas. C'est ainsi que l'on peut connaître le passécomme le présent de la Terre dans tous les domaines, mais aussi
tout ce qui est répertorié de n'importe quelle autre planète.
Concernant l'étude du vivant, il y a cependant des choses qu'ils ne
comprennent pas très bien pour le moment. Par exemple,
concernant la Terre, ils constatent, mais ne comprennent pas,
l'utilité de la diversité du vivant conscient. Ils en connaissent le
processus, mais se posent la question du pourquoi cette information
spéciale pour la Terre. Ils étudient nos émotions aussi et eux ne
semblent pas en avoir. Ils sont rationnels, point. Le concept de
nations différentes leur est étranger et ses conséquences, comme
celle de langues différentes. Il semble que sur toutes les planètes
visitées, il n'y ait qu'une unique vie consciente, lorsqu'elle existe
bien entendu. Il n'y a donc qu'un seul peuple sur une planète. Pas
de nations différentes et une seule "langue".Le concept de démocratie n'est pas très bien appréhendé non plus.
Pour eux, pour chaque problème il ne peut y avoir qu'une seule
réponse possible, et c'est celle qui est la plus rationnelle et logique.
Si un problème se pose, les extraterrestres n'ont pas besoin de
communiquer entre eux, tous sans exception trouvent en même
temps la seule réponse possible. Voilà pourquoi aussi la Terre les
intéresse.Santé - longévité
Bien qu'ils essaient de parvenir à connaître la totalité de
l'information initiale pour pouvoir peut-être la manipuler, les
extraterrestres savent qu'ils n'échapperont sans doute pas à la fin
du cosmos. En attendant, ils vivent très très longtemps. Ils sont
partis de leur planète il y a des milliers d'années si l'on raisonne en
temps terrestre, et depuis, aucun n'est mort, dit le cerveau central.
Un point noir, pourtant. Il est arrivé, rarement, mais il est arrivé
que des navettes ne soient jamais rentrées au vaisseau. Il n'y a
aucune explication pour le moment.Ils sont donc, à l'intérieur de leurs vaisseaux, toujours le même
nombre. Combien sont-ils? Des milliers? des millions? impossible de
savoir (le cerveau central ne le saurait pas?... - Grepi). Comment font-
ils pour ne pas vieillir, ni eux, ni les Terriens "prisonniersconsentants"? Il en est de même pour les autres entités conscientes
venant d'autres planètes, habitants d'autres vaisseaux.Tous les habitants des vaisseaux bénéficient de la même longévité,
même si certains ont besoin de respirer, soit d'autre chose pour
vivre.Ceux qui parmi les Terriens sont là depuis des milliers d'années
finissent par acquérir des changements. Ils mutent de leur vivant.
Certains organes s'atrophient puis disparaissent.Il n'y a jamais de décès ni chez les extraterrestres ni chez les
Terriens, et c'est la principale raison qu'aucun de ces derniers ne
veut retourner sur Terre.Dans le vaisseau il y a la même gravité que sur Terre. Peut-être le
vaisseau tourne-t-il sur lui-même. On ne peut aller dans les locaux
des extraterrestres, mais on peut les voir et ils se déplacent comme
nous sans flotter.J'ai déjà eu l'occasion de te dire que les extraterrestres ne
s'alimentent pas, ne dorment jamais, ne respirent pas et ne se
reproduisent pas non plus. Leur aliment, c'est l'énergie. En
permanence ils reçoivent l'énergie nécessaire. Pour eux comme pour
nous, les corps sont analysés en permanence sans que le sujet s'en
rende compte, et les besoins sont satisfaits aussitôt. Pour nous les
Terriens nous nous alimentons normalement, mais nous
bénéficions aussi d'un complément d'énergie.Aucune maladie ne peut se déclarer sans qu'en amont un manque
ne soit satisfait à temps. Neurones ou toutes autres cellules sont
réparées ou changées à temps, ce qui supprime le vieillissement.
Les extraterrestres peuvent tout faire, même changer un cerveau et
y injecter la mémoire ancienne. Concernant la mémoire, il semble
qu'il y ait une limite à son contenu. En effet, il arrive que le cerveau
central indique à certains sujets qu'ils doivent "déposer"
provisoirement leurs souvenirs les plus anciens dans le cerveau
central. A tout moment, s'ils en éprouvent le besoin, ils peuvent y
avoir accès par le cerveau central. Mais tout le monde aussi, car
dans les vaisseaux tout est commun, les renseignements aussi.Voilà ce que je peux te dire au sujet de la santé.
Encore un mot pour finir, lorsqu'une navette va sur la Terre, en
général à bord il y a d'anciens Terriens, principalement pour des
raisons physiologiques comme la respiration par exemple.En mission sur Terre
Courant l'année terrestre 1931, par le mur d'énergie, un
extraterrestre m'a demandé si j'acceptais de revenir sur Terre pour
un peu de temps, le vaisseau manquait de correspondants sur cette
planète. J'étais assez fier d'être digne de cette mission, tout en
sachant bien que ma désignation était la plus rationnelle, car je
connaissais encore bien la vie sur Terre et n'étais pas connu, sauf
de mon ancien entourage familial. J'ai donc accepté, spécifiant
seulement que je ne voulais pas partir trop longtemps et risquer d'y
mourir.On m'a donc réinculqué le patois que je commençais sérieusement à
oublier.C'est ainsi que peu après, je me suis retrouvé en compagnie de deux
autres Terriens et d'un extraterrestre dans le même type de navette
que lors de mon enlèvement. L'extraterrestre avait un local séparé,
toujours à cause de l'air dont nous, nous avions besoin. Le
processus fut le même qu'à mon départ de la Terre. Réduction
instantanée de l'engin, "gélatine" partout à l'intérieur, traversée du
mur d'énergie extérieur du vaisseau et léger endormissement.A l'approche de la Terre, fonte de la "gélatine" et posé dans un pré
entouré d'arbres. Curiosité pour moi, mais finalement peu
d'émotion. J'avais déjà beaucoup changé et avais tout à fait
l'impression d'être en voyage dans un pays étranger.Comme convenu, un homme m'attendait avec une valise. J'ai
traversé la paroi de la navette et il m'a remis aussitôt des vêtements,
car j'étais nu. Pendant que je m'habillais, dans un éclair de toutes
les couleurs, la navette s'est rétrécie et est repartie en silence à
grande vitesse. Je ne pouvais la suivre des yeux, elle était bien trop
petite.Je sais, mon cher R., on dirait l'histoire de Cendrillon, mais c'est
comme ça.Ce monsieur très sympathique m'a remis ce qui était prévu. Une
carte marquée de l'emplacement de l'atterrissage et les dates et
heures des prochains contacts avec lui, toujours la veille de l'arrivée
d'une navette. En gros tous les trois mois. La date d'arrivée d'une
navette servant de contact de rattrapage en cas de problème.
L'endroit prévu était celui où nous étions, un lieu-dit Le Planty près
d'un village appelé Buxerolles dans le Poitou.Dans la valise se trouvait un gros tas de billets de banque, pour me
permettre de vivre. Il prit note de mon adresse chez mes parents,
puis m'a remis une feuille de papier concernant ma mission. C'était
facile. Essentiellement, il s'agissait d'acheter des livres de
mathématique et de physique les plus récents possible, et de
ramasser des échantillons de plantes diverses. Cela, étant fils de
paysans, je connaissais bien. Pour les livres de sciences, j'étais
moins connaisseur, mais je ferais de mon mieux. Après une poignée
de main, nous nous sommes séparés et j'ai pris le train à Poitiers
pour rentrer chez mes parents dans les environs de Lusignan.C'est ainsi qu'un matin, je suis arrivé à la ferme des parents, valise
à la main. Quelle "engueulade". Mais enfin ils étaient bien contents.
Les récriminations concernaient surtout le fait que les vaches
étaient rentrées toutes seules à la ferme, ce qui aurait pu causer des
accidents ou des dégâts dans les champs des voisins. Après des
commentaires acerbes concernant ces jeunes de maintenant dont
on ne sait plus ce qu'ils ont dans la tête... etc., tout est rentré dans
l'ordre d'autant plus facilement que j'avais bien précisé que j'avais
toujours travaillé de fermes en fermes et avais donc un pécule.
Après avoir acheté, pour le prouver, du tissu noir pour les jupons de
ma mère et une montre pour le gousset de mon père, plus personne
ne parlait plus de ma disparition.Et puis je suis parti au service militaire et j'ai connu ta mère. En
1933 nous nous sommes mariés et tu es né l'année suivante. Ce
mariage, je savais que ce n'était pas la chose à faire, mais je pensais
pouvoir faire vivre une famille et continuer ma mission sans que
mon correspondant le sache. Je m'étais attaché à ta mère et à toi,mais j'avais aussi l'intention de ne pas vivre une toute petite vie sur
Terre. En fait, je pensais pouvoir vivre avec vous jusqu'à un âge
avancé avant de regagner le vaisseau. Il fallait choisir entre une vie
courte avec ta mère et toi ou vivre longtemps dans le vaisseau, ce
qui était impossible. Je savais aussi que je n'étais pas à l'abri d'une
imprudence et qu'il n'était pas rationnel de dévoiler aux Terriens
l'existence des extraterrestres.En 1934, nous sommes partis vivre à Poitiers. A ta mère, j'ai raconté
que mes parents m'ayant remis un pécule, nous pouvions louer un
logement et m'acheter une petite moto. Ensuite, j'ai été embauché
comme manoeuvre dans le bâtiment. Comme les ouvriers logeaient
sur place, près des chantiers répartis dans tout le Poitou, et que les
manoeuvres n'étaient pas utiles tous les jours, j'avais suffisamment
de liberté pour remplir ma mission, surtout avec la moto. Je pouvais
aller dans les champs ramasser des échantillons de cultures
nouvelles, par exemple. L'achat des livres était un peu plus difficile
pour moi, car malgré une petite formation sur les sciences sur
Terre, je n'y connaissais pas grand-chose. Je fouinais chez les
libraires, mais mes habits d'ouvrier me rendaient un peu suspect.
Pour éviter cela, il m'est même arrivé de voler des livres à la bourse
du travail de Poitiers qui avait une bibliothèque très fournie en
livres de science, mais n'était que très peu fréquentée par les
ouvriers. En fait, j'y étais toujours seul.Je donnais toujours chaque mois à ta mère un peu plus d'argent
que la moyenne des autres ouvriers, ce que j'expliquais par les
heures supplémentaires. Mon argent se trouvait dans la valise
fermée à clé, sur l'armoire. Elle était sensée contenir mes souvenirs
d'enfance et le soi-disant pécule de mes parents. Je savais que ta
mère n'oserait jamais l'ouvrir, et encore moins demander à la
mienne combien elle m'avait donné. Ce qui m'arrangeait bien aussi,
c'est que ta mère disait toujours qu'il ne fallait pas toucher à cet
argent, mais le garder, car on ne savait pas ce que l'avenir nous
réservait. En effet, tout le monde pressentait la guerre. Pour ce qui
me concerne, je ne savais pas vraiment si mon contact me donnerait
encore de l'argent.Ma moto ayant rendu l'âme, je me suis acheté une mobylette soi-
disant à crédit, ce qui inquiétait ta mère. Mes contacts avec le mêmemonsieur avaient lieu sans problème. Je ne me perdais plus pour
retrouver le pré la nuit. Nous fraternisions un peu plus à chaque
visite. Je savais maintenant qu'il connaissait bien le vaisseau et
qu'il venait de Belgique car en général ses contacts avec les divers
correspondants comme moi avaient lieu en Belgique. La plupart des
atterrissages de navettes avaient lieu dans ce pays. C'était, semble-
t-il, la plaque tournante des renseignements pour l'Europe. Je
remettais ma collecte, prenais une nouvelle commande, et après une
conversation de quelques instants, je repartais. Je n'ai jamais eu le
courage d'informer mon correspondant de mon mariage et de ta
naissance. Arrivé sur la route, il m'arrivait de regarder le ciel dans
l'espoir d'apercevoir l'arrivée d'une navette au cas où elle arriverait
la nuit même et non le lendemain comme prévu, mais je n'ai jamais
rien vu.Et les choses ont continué comme cela jusqu'en 1942, et nous
étions en pleine guerre. La France était coupée en deux. Le Poitou
était en zone occupée, et se déplacer devenait dangereux. Mon
contact avait encore plus de problèmes que moi pour se déplacer, et
m'a averti qu'il était plus prudent pour nous de rentrer au vaisseau.
Ce dernier allait s'approcher de la Terre pour récupérer en un seul
voyage tous les correspondants avec une multitude de navettes.
C'est à ce moment que je l'ai informé de ma situation, et que j'avais
cherché à gagner du temps. Il m'a mis en garde gentiment,
m'expliquant que ce n'était pas prudent pour moi de rester. En effet,
je risquais de tomber malade et mourir sur Terre. Je pouvais aussi
être imprudent et laisser entendre par inadvertance que j'étais en
contact avec des êtres venus d'ailleurs. On n'aurait pas manqué de
m'enfermer dans une maison de fous jusqu'à la fin de mes jours. On
ne disait pas hôpital psychiatrique à l'époque. Dans ce cas,
personne ne pourrait rien pour moi. Aucune navette ne pourrait me
localiser. C'était le bon moment pour partir, disait-il, cela ne
paraîtrait pas bizarre, car à cette époque beaucoup de gens
disparaissaient, soit à cause des bombardements, soit étaient
arrêtés par les Allemands.Après quelques allusions à ta mère concernant l'argent qu'elle
pourrait prendre au cas où il m'arriverait malheur, j'ai pris madécision et au rendez-vous suivant, j'ai informé mon correspondant
que j'étais prêt à partir. Quelques jours après, nous partions.Cette fois, pas de gélatine, le vaisseau était tout près de la Terre et
en quelques minutes nous étions à bord. J'étais content, mais
j'avais le coeur gros.Second séjour dans le vaisseau
A bord du vaisseau, j'ai repris ma vie d'avant et au fil du temps, les
événements de la Terre me concernaient de moins en moins.
J'étudiais beaucoup pour comprendre moi aussi les secrets de
l'Univers. Un seul but pour tous: accéder à l'information initiale
avant la fin du cycle et espérer acquérir ainsi l'immortalité. Mais
avant de vraiment participer aux recherches, il me faudrait
sûrement plusieurs centaines d'années terrestres pour assimiler les
informations données, soit par les extraterrestres, soit par le
cerveau central, soit aussi quelquefois par des survols en navette de
planètes inconnues.C'est ainsi que je me souviens d'une planète, qui sans nul doute
était habitée, le cerveau central qui recevait les analyses le
confirmait. Pourtant, il n'y avait aucune trace au sol. Jamais n'a été
détecté un être vivant en déplacement. Pouvait-il exister du vivant
invisible? Ce vivant vivait-il dans les profondeurs de la planète? Au
moment où j'écris, je suppose que cette planète est toujours à
l'étude.A propos de voyages dans l'espace et avant qu'il ne soit trop tard, je
vais essayer de te donner quelques explications sur ces voyages.
Pour cela, il me faut parler du cosmos.Pour les extraterrestres du vaisseau, les voyages dans le cosmos ne
dépendent ni de la vitesse de la lumière, ni de la gravité des corps
célestes, ni du temps et ni de l'énergie utilisée pour pousser une
fusée.L'Univers est en expansion. De plus, cette expansion s'accélère
continuellement. Il est donc illusoire de croire que l'on peut, avec
une fusée quelle que soit sa puissance, rattraper un système quis'éloigne et accélère à des vitesses qui peuvent être supérieures à la
vitesse de la lumière dans un temps local. En effet, plus la "taille"
d'un objet est importante, un système autour d'une étoile par
exemple, plus son temps propre est lent. De même plus un objet est
petit, plus son temps propre est rapide.En raison de cette constatation, les extraterrestres ont trouvé un
moyen de voyager dans l'espace-temps. Ils se servent de l'infiniment
petit.Il existe peut-être d'autres moyens. C'est pourquoi les
extraterrestres ne veulent pas perturber la vie sur une planète
habitée. Si relation il y a entre deux civilisations, la moins évoluée
va copier celle de la plus en avance. De ce fait, elle ne se tourne pas
vers des recherches originales. Même une civilisation moins avancée
peut trouver une direction de recherche à laquelle les extraterrestres
n'ont pas pensé.C'est difficile pour moi de t'expliquer ces choses, car les concepts
scientifiques des extraterrestres et ceux de la Terre sont différents et
les mots me manquent.Pour les extraterrestres, le cosmos est comme un ballon qui non
seulement grossit sans arrêt, mais ce grossissement s'accélère en
permanence. A l'intérieur se trouve l'information initiale, pensent-
ils. Mais il y a une différence entre la représentation terrienne du
cosmos et celle des extraterrestres.Pour les Terriens, les galaxies, visibles ou non, c'est le cosmos, dont
le système solaire fait partie. Pour les extraterrestres c'est, si tu
veux, comme la peau d'un ballon. Les galaxies sont sur la peau de
ce ballon. Notre système solaire aussi bien entendu. Ces galaxies,
avec de grandes distances entre elles, sont étagées au-dessus de
l'intérieur du ballon.A l'intérieur du ballon, l'espace, le temps, les distances sont
fluctuants.Pour aller d'un point à un autre sur la peau du cosmos, il faut
passer par l'intérieur du ballon. Le moyen c'est l'infiniment petit qui
seul peut réduire l'espace-temps.Imagine un objet de la taille d'une ville par exemple, dont on
réduirait le volume en un point presque immatériel. La ville n'est
plus ni visible ni détectable. Pourtant elle existe et possède encore
un résidu de son propre espace-temps. Si un vaisseau ou une
navette est réduit en un point immatériel, l'un ou l'autre peut
traverser la peau du cosmos et voyager sur de grandes distances
quasi instantanément et dans son propre espace-temps très court.
C'est une sorte de compression d'énergie, si tu veux.J'espère avoir le temps d'y revenir et essayer de t'expliquer comment
les extraterrestres procèdent, à la fin de cette lettre.Fin de l'aventure?
Dans le vaisseau, j'étudiais toujours beaucoup. C'était un vrai
plaisir. Par curiosité je voulais tout savoir. Grâce aux émissions
radio de la Terre, je savais un peu ce qui s'y passait, mais j'étais de
moins en moins intéressé.J'assimilais
doucement
les
concepts
scientifiques
des
extraterrestres, tout en étudiant le néerlandais, avec la vague idée
d'exécuter peut-être quelques missions de correspondant sur Terre.Début 1945, les extraterrestres considèrent que les conditions sont
favorables pour envoyer de nouveau des correspondants en Europe.
Les envoyés passeraient inaperçus en raison des mouvements de
population très importants. On m'a demandé si j'acceptais de
retourner sur ma planète. Je ne m'y attendais pas, mais j'ai accepté.
Il me faudrait encore jouer mon rôle, et c'est au sein de ma famille
que je serais le mieux intégré afin de ne pas attirer l'attention.
Toujours cette obsession de ne pas perturber les habitants de la
Terre.Ce fut donc le retour à l'endroit habituel, mais ce n'était pas le
même correspondant. Cette fois, il m'a habillé d'un bleu de travail et
d'une veste de soldat américain. J'avais aussi une petite valise avecbeaucoup d'argent, des billets neufs, et dans les musettes, du linge
et des journaux récents contenant des articles sur le retour des
prisonniers et déportés. Mon correspondant m'a informé de la date
du futur contact, et je suis arrivé la nuit suivante chez nous. Je
pense que tu t'en souviens car il me semble que tu bavais
d'admiration devant ma veste américaine.L'argent posait un problème, pendant le trajet à pied de Buxerolles à
Poitiers, j'ai eu le temps de trouver une explication.Après avoir confirmé à ta mère que les Allemands m'avaient arrêté
en ville en 1942, puis envoyé le jour même en Allemagne travailler
dans une usine de munitions, sans autre explication que celle
donnée par eux, à savoir la nécessité de remplir un train en
partance, personne n'a mis en doute mon histoire.Pour l'argent, j'ai raconté l'histoire suivante: au cours d'un
bombardement le groupe de Français de l'usine s'était réfugié dans
une ancienne caserne de la ville, supposant que détruite, elle ne le
serait pas de nouveau. Dans les gravats, nous avons trouvé un
coffre éventré, bourré d'argent de tous les pays. Nous nous sommes
partagés l'argent français et avons attendu l'arrivée des Américains.
C'est passé comme une lettre à la poste.Par contre, un peu plus tard, la radio et les journaux annonçaient
que les billets devaient être changés. Au-dessus d'une certaine
somme, il faudrait en justifier l'origine. Cela, je ne l'avais pas prévu.
Impossible de contacter mon correspondant avant la date prévue de
l'échange. Au contact suivant, supposant que mon correspondant
devait être au courant, j'ai apporté les anciens billets. Il avait en
effet tout prévu. Nous avons brûlé les billets anciens dans le pré, et
il m'a remis un autre paquet de billets nouveaux. A ta mère, j'ai dit
que mon patron avait un moyen de les changer après la date
obligatoire et qu'il avait pu me changer les miens. Ta mère semblait
douter, mais n'a rien dit.Je me souviens aussi, mais je ne sais plus si c'est à la même
époque, les journaux faisaient grand cas des explosions atomiques
sur le Japon. Cela me semblait important d'en discuter avec mon
correspondant. Les extraterrestres ne pouvaient qu'être au courant.Mais je voulais savoir si je devais orienter mes recherches de livres
scientifiques dans cette direction et ne voyais pas très bien
comment faire à partir d'une petite ville française. J'ai donc abordé
le sujet avec mon contact au rendez-vous suivant. A lire les
journaux français, il me semblait que c'était une affaire très
importante et dénotait une avancée considérable de la science sur
Terre. Mais j'ai été surpris de sa réponse. Il m'a dit en résumé qu'il
n'y avait pas de demandes particulières des extraterrestres à ce
sujet. Pour eux, c'était l'aboutissement normal d'un certain
programme de recherche propre aux Terriens. Ils n'en faisaient pas
grand cas. Au pire, me disait mon correspondant, une certaine
forme de civilisation pouvait disparaître, mais l'humanité ou la
Terre, sûrement pas.Notre point de contact devait être changé. En effet, le pré habituel
était cerné de plus en plus par de nouvelles constructions. L'endroit
ne permettait plus l'arrivée d'une navette en toute discrétion. Le
prochain rendez-vous aurait lieu dans la région toulousaine (carte à
l'appui). Pour les suivants, ce n'était pas encore fixé. La région
toulousaine, c'était loin et ça ne m'arrangeait pas. Et puis nous
étions maintenant en 1979, j'avais un peu marre de cette vie sur
Terre. A part mes missions, je n'avais pas grand-chose à faire. Pour
m'amuser j'apprenais un peu de swahili car j'avais souvenance que
tu avais été en Afrique*. Et puis tu étais casé depuis longtemps et ta
mère pourrait vivre avec le reste de l'argent. Je prenais de l'âge sur
Terre. J'avais quelques petits ennuis de santé. Bien que je savais
qu'au vaisseau on me redonnerait une bonne santé et que je
pourrais débarrasser ma mémoire des scories inutiles, il ne
convenait pas que je traîne sur Terre trop longtemps. Bref, je devais
fixer avec mon correspondant la date de mon retour définitif au
vaisseau.Hélas, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. J'avais
pris mon billet de train pour Toulouse depuis longtemps. Mais le
jour du départ coïncidait avec un changement d'horaires. Si bien
que j'ai raté le train.Arrivé à Toulouse, je suis allé dans un hôtel pour attendre le
rattrapage, qui comme toujours était la nuit suivante du rendez-
vous. J'espérais même partir avec cette navette. Mais le soir même,à l'hôtel, j'ai eu un malaise, début probable de la maladie mortelle
dont je suis maintenant atteint. Je me suis réveillé à l'hôpital de
Toulouse, bien après l'heure de la navette.Ce fut pour moi une catastrophe. De retour à Poitiers, je ne cessais
de me torturer l'esprit pour trouver comment joindre mon
correspondant dont je ne connaissais ni le nom ni l'adresse. Lui ne
m'avait jamais demandé la mienne. Je n'avais rien dit à ta mère
dans l'espoir que mes amis extraterrestres trouveraient le moyen de
me localiser. Finalement j'ai pris la décision de te laisser une trace
de mon histoire, sans te le dire cependant car j'espère toujours
qu'ils viendront me tirer de là d'une manière ou d'une autre.Il me reste encore beaucoup de choses à te dire. J'en viendrai à
bout.* Il apprenait dans un livre je suppose. Par ailleurs il devait faire
allusion à mon séjour au Niger (1967) ou au TFAI (Territoire français
des Afars et des Issas - Grepi) (1969-1971) bien que dans ces deux
pays on parle peu en swahili...*****
La lettre de mon père s'arrête là. Il semble qu'il soit décédé avant de
la finir.En matière de conclusion provisoire
En 2003, pour des raisons d'âge, j'ai cessé toutes mes activités
humanitaires. Mon épouse et moi sommes rentrés définitivement en
France.J'ai appris à vivre normalement, sans penser perpétuellement à la
lettre de mon père. Il n'empêche que j'attendais ce moment pour
essayer d'élucider le mystère que cette lettre me posait. D'Afrique, ce
n'était pas possible. La presse locale ne s'intéresse qu'à la politique,
et elle n'a en brousse ni correspondants ni même de lecteurs. Même
si quelqu'un avait vu un OVNI, il n'y aurait aucune chance que le
fait fasse l'objet d'un article. En brousse, les visions bizarres, tout le
monde en est persuadé, sont choses courantes et oeuvre de sorcier.La sorcellerie en Afrique est chose reconnue comme réelle et
n'étonne personne, sauf les blancs, mais on évite de parler de ces
choses devant eux par peur des moqueries.Ce n'est donc qu'en fin 2003 et début 2004 que j'ai pu commencer à
parler de cette lettre à plusieurs personnes. Mon but était de savoir
comment on appréhendait le phénomène OVNI en France. Aux
amis, j'ai montré les feuillets manuscrits de mon père. Ces derniers
sont maintenant en très mauvais état, les ayant toujours gardé sur
moi,
mais
enfin
ils
sont
encore
lisibles.
En général, les amis proches m'ont dit que mon père avait voulu me
faire un canular. C'est une objection valable, mais j'imagine mal un
mourant écrire un canular à son fils.Après avoir tapé l'extrait du manuscrit pouvant intéresser autre que
moi, j'en ai envoyé quelques exemplaires à différents magazines
pour leur demander de bien vouloir le publier sous forme d'article.
Le service était gratuit, mon but n'était, par ce moyen, que d'essayer
d'entrer en contact avec des personnes mieux informées que moi.
Aucun magazine ne l'a publié. Pour rédiger un livre, l'article me
semblait trop court.Au bureau de tabac, le hasard voulu que mon attention soit attirée
par quelques magazines parlant de Mars. Certains d'entre eux se
référaient, concernant les OVNI, à une revue (LDLN) consacrée à
divers phénomènes inexpliqués. Un de ces magazines a bien voulu
me communiquer l'adresse de cette revue.Contacté, le directeur m'a adressé gentiment quelques exemplaires
de sa revue afin que je me fasse une idée de son sérieux. A vrai dire,
LDLN n'est pas une revue scientifique, mais une suite de
témoignages venant de tous pays. Mais, bon point pour son
directeur, si un témoignage lui semblait suspect, il l'écrivait
nettement. Je suis donc allé le voir et nous avons convenu qu'il
écrirait un article dans un de ses prochains numéros. (La revue
'Lumières dans la Nuit' l'a finalement publié dans son numéro de
décembre 2004 - Grepi)Mais surtout il m'a appris beaucoup de choses. Par exemple, j'ai
découvert qu'il existait une littérature consacrée aux OVNI et qu'ilexistait beaucoup d'associations ufologiques. Enfin, il m'a conseillé
la lecture de trois ou quatre livres traitant de ce sujet.J'ai donc acheté et lu les livres en question et... suis resté sur ma
faim. Comme sur LDLN, le contenu de ces livres n'est en général
qu'une suite de témoignages difficilement vérifiables. A ce jour, m'a-
t-il semblé, aucune preuve matérielle ne vient confirmer l'existence
des OVNI.D'autres livres plus sérieux défendent la thèse d'un complot
international pour étouffer ce genre d'affaires et discréditer les
témoins décrivant l'atterrissage ou le passage d'un OVNI. A l'origine
de ce complot, il y aurait les gouvernements, la presse et les
scientifiques. Le but serait de ne pas affoler la population. Pourquoi
pas? Un de ces livres est très bien argumenté à partir de documents
officiels américains déclassifiés. Il semble prouver cette thèse.
J'ai quand même de la peine à croire que les gouvernants arrivent à
empêcher depuis si longtemps les médias de traiter ce genre de
sujet, sauf sur le mode ironique.Si vraiment les gouvernants de tous pays arrivent à occulter ce
genre d'information, ils prennent un gros risque. Que leur arrivera-
t-il lorsque l'évidence sera là?Il me parait curieux qu'un ancien président américain par exemple,
au courant de la présence sur Terre d'extraterrestres, n'écrive pas la
vérité la retraite venue, ou de manière posthume.Pour les scientifiques, la loi du silence est possible. L'esprit de corps
est fort, et remettre en question leur formation et leurs certitudes
est impensable. Cependant, comme eux, je suis dubitatif à la lecture
de certains témoignages relatant des faits insolites, comme
l'atterrissage ou le passage d'un OVNI. Les renseignements ne sont
pas très précis. Apparemment les OVNI adorent la brume et la nuit
et préfèrent les endroits exotiques, loin de tout. Les témoins sont
souvent des gens peu éduqués ou des enfants. C'est dommage. Je
rêve d'un OVNI qui se pose place de la Concorde à Paris et si
possible de jour.A ce jour, voici donc ce que je crois.
Je n'en ai pas de preuves, mais je pense que les extraterrestres
existent et qu'il n'est pas impossible qu'ils nous visitent. C'est ma
conviction, tout simplement pour des raisons statistiques. Sur les
milliards de milliards de planètes, il serait bien étonnant qu'aucune
autre que la nôtre soit habitée. Je veux bien convenir cependant que
si habitants il y a, ils ne sont pas tous forcément plus avancés
scientifiquement que nous. Mais sur le nombre, d'autres doivent
l'être.Nos scientifiques pensent
l'eau, du gaz carbonique,
solaire peut-être, mais qui
en soit de même? C'est unIls objectent aussi les distances. C'est vrai. Mais peut-être est-il
possible de voyager dans le cosmos autrement que les Terriens
imaginent.Et puis j'ai reçu un coup de téléphone. C'était quelques jours après
avoir vu le directeur de LDLN, bien que je n'y voie aucune relation
de cause à effet. Peut-être était-ce la blague d'un plaisantin. En tout
cas, ce coup de téléphone m'a paru curieux. Je vais essayer de me le
remémorer le plus exactement possible pendant que la teneur en est
fraîche dans ma mémoire, car il est évident que je n'ai pas un
magnétophone en permanence à côté du téléphone.En voici la retranscription:
- Bonjour, vous êtes Monsieur O.? Sur ma réponse affirmative,
mon interlocuteur continua. Excusez-moi de vous déranger. Mon
nom ne vous dira rien, nous ne nous connaissons pas. Je
voulais savoir si le prénom de votre père était bien G.?- Oui effectivement, pourquoi, vous l'avez connu?
- OUI, très bien. Il y a longtemps que je cherche votre adresse.
- Cher Monsieur, vous ne risquiez pas de trouver mon adresse,
j'habitais à l'étranger. Où diable avez-vous connu mon père et que
puis-je pour vous?que pour qu'il y ait de la vie il faut de
que sais-je encore. Dans notre système
peut prouver que sur d'autres systèmes il
postulat, rien de plus.- Voilà, c'est un peu particulier. Il paraît que vous détenez une
lettre de votre père et que vous avez écrit à plusieurs
magazines pour la publier, c'est exact?- C'est exact. Je l'ai trouvé curieuse. Mais comment savez-vous cela,
vous êtes dans l'édition?- Non, pas du tout, mais on me l'a dit. Je voulais savoir si c'est
exact. Voyez-vous, nous avons appris la mort de votre père avec
beaucoup de retard. Nous ne savions pas ce qu'il était devenu et
nous sommes étonnés que votre père ait écrit une lettre. Au
nom de l'amitié que je lui portais, me serait-il possible de la
lire, car ce que vous voulez publier n'est peut-être qu'un extrait.
Je serais très heureux si, avec votre permission, je pouvais la
lire en entier, chez vous par exemple si vous n'y voyez pas
d'inconvénient. Je peux me déplacer.- Vous n'êtes pas éditeur, dites-vous, je ne comprends pas très bien.
En plus vous avez connu mon père. Vous êtes très vieux alors,- Oui et non. Vous ne voyez pas qui je peux être?
.......................................SILENCE................................
- Non. Attendez, ne seriez-vous pas vous aussi une sorte de
correspondant comme écrivait mon père?-
Oui,
c'est
SILENCE............................- ALLO vous êtes toujours là?
- Oui. Ecoutez, je suis un peu stupéfait et j'ai de la peine à vous
croire.- Oui c'est possible. Mais n'ayez pas peur. Je ne vous veux
aucun mal. Je voudrais seulement que vous renonciez à publier
cette lettre. Le mieux serait de la détruire en ma présence. Mais
si vous le voulez, je peux vous l'acheter très cher.exact...............................LONG
- Ecoutez Monsieur, la question n'est pas là. C'est une lettre de mon
père et j'aimerais savoir quoi en penser. La publier, c'est pour moi
l'opportunité de contacter des gens qui pourraient peut-être
m'éclairer sur les questions que je me pose. Vous comprenez?- Oui je comprends. Mais pensez à plusieurs choses. D'abord, on
ne vous croira pas. C'est la meilleure des solutions. Mais le
contraire est possible. Vous risqueriez d'affoler des gens. Ce
n'est pas rationnel, vous y pensez?- Oui, c'est possible, mais peu probable. Je vais donc essayer de la
publier. Autre chose. Vous êtes peut-être un plaisantin, bien qu'il
me paraisse curieux que vous connaissiez l'existence de cette lettre.
Je pense que vous travaillez pour un magazine.- Non, non. Mais nous sommes très bien renseignés.
- Au cas où vous seriez ce que vous prétendez être, puis-je vous
poser quelques questions? Je n'ai rien préparé, votre coup de fil me
surprend.- Oui, une ou deux questions, si vous voulez.
- Si vraiment vous surveillez les Terriens, on est en droit de
s'inquiéter, non?- Mais non. Les civilisations avancées, comme vous dites, ne
sont pas dangereuses. Nous surveillons notre environnement,
c'est tout.- Vous n'avez pas d'armes?
- Pas du tout. Nous pourrions pourtant par exemple créer des
ouragans ou modifier votre climat, mais pour quoi faire?- Ces cercles dans les champs, c'est quoi?
- Ça vous inquiète? Il n'y a pas de quoi. D'abord ce n'est pas
nous. Il s'agit d'autres civilisations qui envoient des sondes sur
votre planète. Ils disent que les Terriens écoutent le cosmos à
la recherche d'autres civilisations. Nous leur avons expliqué quevous étiez plusieurs entités conscientes sur votre planète, dont
les humains. Nous leur avons expliqué que les humains étaient
sensibles à l'art et nous avons essayé de leur expliquer ce que
c'était l'art. Alors pour vous faire comprendre qu'ils existent,
certaines de leurs sondes impriment de l'art. Voilà tout.- Merci du renseignement.
- Cher Monsieur, pensez à ce que je vous ai dit au sujet de la
lettre de votre père. Ne perturbez pas vos semblables. Je
reprendrai contact avec vous si vous le voulez bien, et peut-être
pourrions-nous nous voir. Merci de votre amabilité.- C'est ça. Au revoir, cher Monsieur.
Ce coup de téléphone ne m'a pas fait avancer dans mes recherches.
Cependant, la question est posée: nous surveille-t-on à ce point? Y
a-t-il vraiment consensus entre des gens qui savent et les autres
pour cacher cette surveillance?*****
Sans rapport direct avec ce récit, dans une lettre en provenance de
Belgique et adressée à LDLN, un "correspondant" anonyme, Terrien
ordinaire, déclare être lui-même une sorte de guide et de conseiller de
certains "visiteurs". Il lui arrive de les accompagner dans leur engin,
pour récolter des échantillons par exemple. Lors de rencontres
fortuites avec des promeneurs, c'est lui, le guide terrien, qui explique
la présence de l'engin par un exercice militaire pour rassurer et
éloigner ces témoins indésirables.Lors de quelques rencontres rapprochées (RR3), des occupants d'OVNI
parlant français avec un accent breton ou parisien ont été décrits.
C'est tout simplement parce qu'il s'agit de guides comme lui, mais
breton ou parisien, explique ce "correspondant". - GREPIL'auteur de ce texte désirerait entrer en relation avec des gens qui
auraient vécu une expérience similaire à celle de son père et recherche
des informations pouvant confirmer éventuellement son récit.Si, par exemple, l'une ou l'autre des personnes présentes à
l'enterrement ("tous ces directeurs de ceci ou ces directeurs de cela")
venait à lire cette page, nous lui serions reconnaissants de nous
contacter!grepi@ovni.ch - nous transmettrons - GREPI
source:http://www.reiki-plus.net/pdf/six%20ans.pdf
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Bienvenue a tous sur mon nouveau blog, j’étais le webmaster du célèbre blog :
Les- mystères –de- l’etrange.kazeo.com qui faisait plus de 1000 visites par jours.
Que j’ai supprimé au mois de juin 2011 pour plusieurs raisons.
Je suis fier de vous présenter mon nouveau site, cette endroit est pour vous et je suis content de vous accueillir à nouveau.
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