• Fairfax Media" un journal australien avait fait il y a plusieurs mois, une requête afin d'obtenir tout les documents sur les ovnis du gouvernement australien. En mai 2011 le ministère de la défense a répondu que tout les documents sauf un, ont disparu.
    Nick Pope ancien expert des ovnis pour le ministère de la défense britannique a expliqué que dans les administrations des documents sont fréquemment perdus ou détruits par inadvertance sans qu'il s'agisse pour autant de conspirations : "il y a tout le temps des documents qui manquent".
    John Alexander un ancien colonel de l'armée américaine et auteur de "UFO, Myth, conspiracies and reality" a déclaré à ce sujet : C'est probable qu'ils aient été perdu par négligence".

    source : http://www.huffingtonpost.com/2011/06/10/australia-x-files-missing-ufo-files_n_873219.html


    votre commentaire
  • par O.R.

    Introduction

    Cher ami lecteur, je vais vous raconter une étrange histoire.
    Auparavant il faut en tracer le contexte.

    Pour ce qui me concerne, je suis fils unique. Mon père et ma mère
    étaient des ouvriers, mes grands-parents paternels, des paysans.
    Entré en 1951, à seize ans, dans une école militaire, j'ai effectué
    une carrière militaire outre-mer pendant vingt-sept ans. C'était
    l'époque des guerres dites coloniales. Je ne venais donc que
    rarement chez mes parents. Par la suite, je me suis engagé comme
    humanitaire dans une grande O.N.G. internationale. De ce fait, j'ai
    vécu longtemps en Afrique et au Moyen-Orient, chargé entre autres
    de camps de réfugiés. Cela ne fait pas de moi un spécialiste des
    OVNI ou autres extraterrestres.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale j'étais très jeune, mais j’en ai
    encore un souvenir vivace. Par exemple, je me souviens très bien de
    la disparition de mon père en 1942 et de son retour en 1945.
    J'entends encore les discussions de mes parents au sujet d'une
    valise d'argent. Placé chez ma grand-mère de 1942 à 1944 pour
    permettre à ma mère de travailler après la disparition de mon père,
    j'ai connu par elle la première disparition de mon père, de 1928 à
    1931. Pendant toutes ces années où je vivais en Afrique ou en Asie,
    je n'avais des nouvelles de mes parents que par courrier. C'était
    toujours ma mère qui répondait. Une lettre très courte, car elle
    n'était pas très instruite elle non plus. Mon père, je le savais,
    m'aimait bien, mais n'écrivait jamais. Pour moi c'était un homme
    bon, mais fruste.

    A la mort de mon père à l'hôpital de Poitiers, j'ai découvert avec
    beaucoup de surprise dans la poche de son blouson une lettre qui
    m'était adressée. Ce n'était que quelques feuillets manuscrits. Il
    semble qu'il n'a pu terminer son récit avant de mourir. Ce qu'il
    racontait était stupéfiant. Il me disait connaître fort bien les

    extraterrestres avec qui il avait vécu plusieurs années et me donnait
    quelques détails sur sa vie avec eux.

    Ces feuillets manuscrits, je les connais par coeur, car je les ai lus et
    relus de nombreuses fois. Je n'ai jamais su quoi en faire et quoi en
    penser. Les publier? Je n'ai pas osé en parler à qui que ce soit, par
    peur des moqueries. Un temps, c'est vrai, j'ai pensé écrire un article
    dans un journal. Auparavant je voulais prendre l'avis d'un
    spécialiste, un homme de science, mais d'Afrique où je résidais, ce
    n'était guère possible. Quoi qu'il en soit, personne ne m'a répondu.
    J'ai donc renoncé. Laisser moi aussi une lettre à mon propre fils
    pour lui retransmettre celle de mon père l'aurait plongé dans le
    même problème que moi. Mais maintenant, vieux à mon tour, je
    suis moins sensible à l'opinion des autres, j'ai donc décidé
    finalement de publier ces feuillets. A vous de juger si j'ai bien fait.
    Je n'ai absolument rien changé au récit de mon père. J'ai
    simplement tapé son manuscrit tel quel, l'expurgeant des
    considérations familiales. Comme cette lettre était écrite sans plan,
    considérations familiales et renseignements sur les extraterrestres
    mélangés, j'ai pensé un moment remettre son récit en forme.
    Finalement, sans le vouloir, j'aurais pu le déformer. Il est probable
    que, malade, il écrivait sans doute quand il le pouvait et en cachette
    de ma mère. Il tenait simplement à me raconter son histoire avant
    de mourir. J'ai simplement ajouté quelques phrases en italiques
    pour la compréhension, car la plupart des lecteurs ne connaissent
    pas l'environnement social de l'époque.

    Le récit de mon père remonte à l'année 1928. La vie à la campagne
    était bien différente de maintenant. Les conditions de vie n'ont
    commencé à changer qu'après la Seconde Guerre mondiale, vers les
    années cinquante. Les choses relatées par mon père se sont passées
    bien avant l'ère des ordinateurs et de la télévision. Des mots comme
    extraterrestres, ovni, ou soucoupe volante, personne ne les avait
    entendus. Les enfants n'allaient à l'école que jusque vers douze ou
    treize ans, et encore, pas régulièrement. En effet, les paysans
    n'utilisaient que la force des bras et celle des chevaux pour tous les
    travaux. Les enfants remplaçaient souvent la mère pour garder les
    vaches au pré lorsqu'elle était elle-même occupée à d'autres travaux
    urgents. Eux encore qui trayaient les bêtes le soir, à la main bien

    entendu. La vie était dure pour tous, et plus encore pour les
    paysans non propriétaires de la terre. C'était le cas de mon grand-
    père. Il est bien évident que les enfants de la campagne étaient très
    peu éduqués. Ils parlaient un français mêlé de patois. La plupart
    des paysans n'ont pu investir dans la mécanisation. Beaucoup
    n'étaient pas propriétaires de leur terre. Leurs enfants sont devenus
    ouvriers à la ville. N'ayant aucune qualification, ils étaient
    condamnés à rester tout en bas de l'échelle sociale. Mon père était
    membre de ce prolétariat.

    Mon père comme ma mère étaient des ouvriers complètement
    incultes. Mon père en particulier savait à peine écrire. Il ne lisait
    que le journal local et quelques bandes dessinées du genre Tarzan.
    Il n'écrivait que quelques cartes postales à la famille. Il ne savait pas
    conduire une voiture et ne fréquentait personne, semblait-il, à part
    quelques voisins ou quelques collègues ou anciens collègues de
    travail. J'ai encore l'image de lui comme celle d'un homme humble,
    toujours vêtu d'un bleu de travail. Quelqu'un toujours prêt à enlever
    sa
    casquette
    devant
    un
    patron
    ou
    un
    petit
    chef.
    Alors comment l'imaginer m'écrire une lettre "bien léchée" pour me
    dire que de 1928 à 1931 et de 1942 à 1945 il était chez les
    extraterrestres? C'est impensable. Et pourtant c'était bien son
    écriture.

    Sa première disparition, en 1928, j'en avais eu connaissance par ma
    grand-mère. Un jour que j'étais plus insupportable que d'habitude,
    elle m'a dit quelque chose comme "reste donc tranquille un peu, tu
    vas m'en faire voir comme ton père quand il était jeune". Comme
    j'insistais pour savoir ce que mon père avait fait autrefois, elle a fini
    par me dire qu'un jour de 1928, il avait laissé les vaches qu'il était
    sensé garder au pré et était parti pour ne revenir tout aussi
    subitement que trois ans après. En ce temps-là, il arrivait que des
    jeunes gens partent quelque temps voir du pays. Ils gagnaient leur
    vie, allant de ferme en ferme, se proposant comme travailleurs
    occasionnels. On disait "valets de ferme" à cette époque. Mais
    jamais ils ne partaient sans informer les parents, et au moins, ils
    donnaient de leurs nouvelles. Une simple carte postale en général,
    mais ainsi la famille ne s'inquiétait pas trop. Mais pour mon père,
    non. Il était revenu comme il était parti, subitement, et n'avait

    donné aucune nouvelle entre ces deux dates. Il ne parlait jamais,
    paraît-il, de ce qu'il avait fait pendant tout ce temps. Il semble que
    ma grand-mère lui en avait gardé une petite rancune.

    Sa seconde disparition, c'était en 1942, et je m'en souviens très
    bien. Les Allemands occupaient la France et nous habitions Poitiers
    en zone occupée. Un soir, mon père n'était pas rentré. Le lendemain
    non plus. Ma mère, comme les voisins, ont supposé qu'il avait été
    arrêté par les Allemands dans une rafle. Ma mère n'a jamais osé se
    renseigner à la police et encore moins à la Kommandantur. Sans
    aucune ressource, elle s'est organisée autrement. Me confiant à ma
    grand-mère à la campagne, elle a trouvé un emploi dans une usine
    de munitions tout en faisant quelques ménages de temps à autre
    chez
    des
    particuliers.
    En 1945, en pleine nuit, quelqu'un tambourinait à la porte et une
    voix appelait ma mère "Germaine, Germaine". C'était mon père. Vêtu
    de son éternel bleu de travail, plus une veste de soldat américain, il
    avait deux musettes bourrées d'argent français et une petite valise
    avec ses affaires personnelles. Il venait de la gare où arrivaient tous
    les jours des prisonniers ou déportés récemment libérés.
    Il a confirmé qu'en effet, pris dans une rafle en 1942, il avait été
    envoyé le soir même en Allemagne pour travailler dans une usine de
    munitions. Pour l'argent, il avait une explication plausible. Mon père
    a mis l'argent dans la valise, celle-ci sur l'armoire, et dit à ma mère
    qu'elle pouvait se servir de cet argent. Puis plus personne n'en a
    parlé.

    Peu de temps après, en 1946 peut-être, le gouvernement a décidé de
    remplacer les anciens billets par des nouveaux. Cet échange devait
    se faire dans les banques. Les petites gens n'avaient jamais mis les
    pieds dans une banque. Dans la rue, il se disait aussi que cette
    opération
    visait
    à
    détecter
    les
    profiteurs
    de
    guerre.
    Ma mère, qui avait toujours peur de la police en particulier, et de
    l'administration en général, voulait brûler cet argent, disant qu'elle
    avait toujours su que cela n'apporterait que des ennuis, qu'elle ne
    pourrait pas prouver que ce n'était pas de l'argent provenant de
    trafics, et ainsi de suite. Ce fut une belle scène de ménage. Papa
    s'est opposé à ce qu'on brûle cet argent et disait qu'il allait s'occuper
    de le changer. Ma mère, qui savait bien que papa était

    complètement ignorant de ces choses-là, pas du tout convaincue et
    même très inquiète, l'a laissé faire, car après tout c'était son argent.
    Le dimanche suivant, emportant ses musettes, il partit en mobylette
    pour ne revenir que le soir, ses sacoches pleines de nouveaux
    billets. Mon père lui a dit qu'il s'était entendu avec son patron et
    que ce dernier lui avait fait le change. Un peu bizarre qu'un patron
    change une quantité pareille de billets avec un de ses manoeuvres.
    Bon. Ma mère s'est contentée de mettre la valise sous l'armoire et
    non plus dessus et n'a rien dit, mais son visage en disait long.

    Mon père ne savait pas conduire une voiture, mais il aimait bien
    rouler avec sa mobylette. Très souvent, le dimanche, il allait visiter
    un village nouveau de la région. Il faisait de longs trajets. Par
    exemple, de Poitiers, il allait visiter le village d'Oradour-sur-Glane.
    Au cours de ses rares congés, il lui arrivait d'aller à la mer. Pour le
    travail il roulait beaucoup aussi. Il était employé sur des chantiers
    de construction. A la pioche, il creusait des tranchées. Souvent son
    patron l'envoyait sur des chantiers éloignés, à vingt ou trente
    kilomètres. Il partait très tôt le lundi matin et ne revenait que le
    samedi. C'est du moins ce qu'il disait, car bizarrement il n'arrivait
    pas à avoir de fiches de paye. Ma mère ne disait rien mais supposait
    qu'il lui arrivait de travailler au noir.

    Je savais que mon père, le samedi, aimait bien aller au marché,
    seul, pour acheter du fromage de chèvre et du saucisson de
    campagne. Je savais aussi que lorsque j'étais en permission, il
    aimait bien me voir en uniforme. Apparemment il était fier de moi.
    Un jour donc, c'était en 1955, revenant d'Indochine, j'étais en
    permission. Habillé de mon plus bel uniforme, j'ai décidé de le
    rejoindre au marché pour lui faire une surprise. Arrivant dans son
    dos, je le voyais discuter avec des gens qui, d'après leur costume,
    ressemblaient plus à des cadres de haut niveau qu'à des ouvriers.
    Avant qu'il s'aperçoive de ma présence, j'ai entendu mon père parler
    sinus et cosinus avec ces gens. Il semblait très à l'aise. Je ne savais
    même pas qu'il connaissait ces mots. M'apercevant, il fut très gêné,
    m'a-t-il semblé, et, me présentant rapidement à ces gens, nous
    sommes partis, prétextant les achats à faire. Je n'ai pu m'empêcher
    de lui dire que je ne le savais pas si savant. Mais, en riant, il m'a dit

    "tu vois, on en apprend des choses sur Tarzan". J'ai trouvé ça
    bizarre, mais enfin pourquoi pas.

    En 1985, j'étais en Afrique lorsque l'on m'a informé par fax que mon
    père était gravement malade et hospitalisé. Je suis arrivé deux jours
    avant son décès. Comme mon épouse était restée seule dans un
    camp de réfugiés mal sécurisé, je ne pouvais m'attarder en France.
    Je ne suis donc resté que quelques jours, le temps de régler les
    funérailles et prendre quelques dispositions pour ma mère.

    A l'église comme au cimetière, j'ai été surpris du nombre et de la
    qualité des personnes présentes. Je savais mon père très apprécié
    de son entourage, mais je ne comprenais pas comment il pouvait
    connaître tous ces directeurs de ceci ou ces directeurs de cela. Un
    m'a même dit en présentant ses condoléances que la mort de mon
    père était une grande perte pour lui car il l'avait beaucoup aidé dans
    ses recherches en mathématiques. Les voisins de mon père, tous
    des petites gens, ne connaissaient pas ces personnes.

    C'est peu après que j'ai trouvé dans son blouson une grande
    enveloppe grise, avec quelques feuillets manuscrits. Sur l'enveloppe
    il était bien écrit qu'elle était pour moi, son fils. Mon père n'écrivait
    pas beaucoup, mais c'était bien son écriture. De plus, les
    considérations sur la famille ne pouvaient venir que de lui.

    Quelle stupéfaction! Cette lettre "bien léchée" dénotait un esprit
    cultivé. Très étrange, il m'expliquait tout de go qu'il avait été enlevé
    par des extraterrestres en 1928, vécu avec eux jusqu'en 1931. Il
    racontait quelques détails sur ce séjour et comment et pourquoi il
    était revenu sur Terre. Il était reparti en 1942 et revenu avec la
    "navette" en 1945. Il racontait comment "on" lui donnait de l'argent
    pour lui et ma mère. Il était navré d'avoir raté son départ définitif en
    1979, ce qui le condamnait à rester sur Terre, alors qu'avec les
    extraterrestres il pouvait vivre très longtemps. Apparemment la mort
    l'a surpris avant d'avoir pu tout raconter.

    Depuis, cette lettre me trouble beaucoup car elle ne "colle" pas avec
    la personnalité de mon père, et son absence d'éducation.

    Voici donc le récit de mon père.

    *****

    Mon cher R.,

    Cette lettre va beaucoup t'étonner, mais c'est bien moi ton papa le
    rédacteur. Même si les médecins ne me le disent pas nettement, je
    vais mourir bientôt. J'espère seulement avoir le temps de te raconter
    mon histoire et si possible te donner quelques détails pour satisfaire
    ta
    curiosité.
    Il n'est pas impossible que dans les années à venir, des gens voient
    des choses bizarres dans le ciel, aussi je vais te dire de quoi il s'agit,
    car moi je sais.

    J'ai vécu chez les extraterrestres plusieurs années en deux fois. En
    1979, je devais partir à nouveau et cette fois définitivement, mais je
    n'ai pas pu. Je le regrette, car j'aurais eu une longue vie. Je
    t'expliquerai dans les pages suivantes.

    Un après-midi de 1928, je gardais nos vaches dans un pré. Appuyé
    sur un bâton, je rêvassais. Tout à coup, une sorte de couvercle de
    lessiveuse est tombé à trois ou quatre mètres de moi. Aucun bruit,
    j'ai seulement vu l'objet. Aussitôt, il y a eu un grand éclair rouge et
    vert et ce couvercle de lessiveuse est devenu un énorme engin, gros
    comme un camion de couleur gris mais scintillant. Ensuite deux
    petits bonhommes nus comme un ver, traversant la paroi, m'ont
    attrapé et m'ont tiré à l'intérieur de l'engin. Aussitôt couché, j'ai été
    recouvert, je ne sais comment, d'une sorte de gélatine et j'ai perdu
    contact avec l'environnement. Le tout a duré quelques secondes. A
    l'époque, personne ne parlait d'extraterrestres. Et pourtant, je
    venais d'être enlevé par eux. Combien de temps a duré le voyage, je
    ne sais pas. J'ai le souvenir de ne pas m'être vraiment évanoui, de
    ne pas être angoissé, simplement de sommeiller, ne voyant et
    n'entendant rien. Frotte-toi les yeux, mais c'est vrai.

    A un moment, d'un seul coup, la gélatine a fondu et j'ai entendu
    une voix me dire en français "N'ayez pas peur, il ne vous arrivera
    aucun mal. Traversez la paroi. Passez la main et vous verrez que
    vous le pouvez. Allez-y". Et c'est ainsi que je me suis trouvé dans
    une grande salle ronde, à côté de l'OVNI. On dit comme ça
    maintenant.

    Devant moi, une foule de Terriens nus me regardaient en souriant.
    Plus loin à travers le mur un peu brillant, je pouvais voir des petits
    bonhommes grisâtres, nus eux aussi. C'étaient les extraterrestres.
    Comment te les décrire? Environ un mètre de haut, couleur gris
    clair, pas de cheveux, des yeux ronds et fixes, visage figé, bouche en
    forme de O, pas de nez mais deux petits trous recouverts d'une
    peau translucide. Pas d'oreilles, mais à la place deux petites bosses
    translucides aussi. Pieds et mains comme toi et moi. Pas de sexe,
    mais une petite bosse à la place. Voilà à quoi ils ressemblent.

    Pendant que nous nous regardions les uns les autres, dans un
    éclair l'OVNI a non pas disparu, mais s'est rétréci d'un seul coup
    pour ne devenir que gros comme, disons, une pomme. J'abrège
    beaucoup, car je ne suis pas certain de pouvoir tout te raconter.

    Et puis les Terriens, du moins ceux parlant français, m'ont
    accompagné dans les locaux réservés aux Terriens. Curieusement je
    n'étais ni fatigué et n'avais ni faim ni soif. La présence d'autres
    Terriens était rassurante. C'est ainsi que la curiosité l'a emporté et
    que ma nouvelle vie a commencé.

    Les murs d'énergie

    Je me suis retrouvé dans un local blanc tout rond, sauf le plancher
    qui était plat. Apparemment je respirais normalement, n'avais ni
    chaud ni froid, me déplaçais aussi facilement que sur Terre. J'avais
    une foule de questions à poser. Très vite, les Terriens parlant
    français m'ont expliqué les principales choses que j'avais besoin de
    savoir tout de suite. D'abord, dans mon local, n'importe quel endroit
    de la cloison courbe et molle pouvait servir de "mur d'énergie". En
    mettant la main comme ceci ou comme cela, on pouvait soit la
    traverser pour aller de l'autre côté, soit y enfoncer les doigts pour la
    tirer vers soi. On pouvait encore, si on le désirait, voir à travers.
    Dans ce cas, elle devenait transparente comme un miroir scintillant.
    C'était aussi le moyen d'accès au cerveau central pour demander
    quelque chose ou étudier. A ce sujet, on m'a dit que plusieurs
    instructeurs parlant français viendraient me voir quand je le
    voudrais. Ils ne pourraient entrer dans mon local car ils n'utilisent
    pas d'oxygène dans leurs locaux. En effet, les extraterrestres ne
    respirent pas, ne s'alimentent pas, ne dorment jamais, ne se

    reproduisent pas, travaillent toujours. Ils sont cependant toujours
    disponibles pour nous si nous les appelons au mur d'énergie. Nous
    les Terriens pouvons manger normalement, car les extraterrestres
    reproduisent tout à partir d'un modèle que ramènent de la Terre les
    navettes, aussi bien les aliments que des journaux, par exemple :
    Pour me laver, pas besoin d'eau. Il suffisait d'aller à la salle
    commune, se mettre en un endroit déterminé du mur d'énergie, et
    instantanément une sorte d'aspirateur me débarrassait de tout, y
    compris barbe et poils.

    Le monde des Extraterrestres - mon instruction

    Au fur et à mesure que j'avance dans mon récit, je me rends bien
    compte des difficultés. En premier, je ne suis pas certain de pouvoir
    tout te dire avant ma fin de vie. Par ailleurs, si je dois te décrire les
    connaissances en sciences des extraterrestres et leur technicité, il
    me sera difficile de trouver les mots. En effet, certains concepts sont
    complètement inconnus sur Terre. C'est un peu comme si je devais,
    devant le tableau d'un peintre, décrire la couleur rouge à un aveugle
    de naissance.

    Rassuré par les autres Terriens du vaisseau, j'étais moins inquiet
    sur mon sort. De plus ma curiosité était forte. J'avais de plus en
    plus besoin d'en savoir plus sur ces extraterrestres. Mais c'est vrai
    aussi qu'il m'arrivait de penser à mes parents qui devaient se faire
    du souci.

    Un certain temps après mon arrivée, d'un seul coup, un
    extraterrestre apparut dans un cercle de lumière sur le mur
    d'énergie. Aucune différence avec ceux déjà vu à mon arrivée, si ce
    n'est qu'il portait une sorte de boîte lumineuse sous la tête. Je dis
    sous la tête, car son cou était à peine visible. Il restait debout,
    presque sans bouger, sans doute pour me laisser le temps de
    m'habituer. C'est ainsi que je me suis aperçu que je pouvais
    traverser son image et me retrouver derrière lui, de l'autre côté du
    mur. Une fois face à face lui et moi, il commença à parler en
    français, ce qui me permettait de voir que sa bouche ne bougeait
    presque pas.

    Je suis venu vous parler, car vous avez beaucoup de questions à
    poser. Nous viendrons vous voir très souvent. Nous allons vous
    instruire de tout ce que vous avez besoin de savoir et de tout ce que
    vous voudrez connaître. Nous répondrons à toutes vos questions
    mais surtout, vous pourrez interroger le cerveau central par
    l'intermédiaire du mur d'énergie sur tout ce que vous voudrez savoir
    et autant de fois que vous le voudrez. Toutes nos connaissances y
    sont stockées et pour vous en français. Comme vous avez besoin
    d'air, vous ne pourrez pas venir chez nous. Même moi, pour vous
    parler, je dois porter cette petite boîte qui me délivre l'air nécessaire
    pour cela (il a dit plus haut qu'ils ne respiraient pas!... - Grepi). Quand
    vous aurez épuisé les questions personnelles, votre instruction
    proprement dite commencera à votre rythme. Mais vous verrez, ce
    sera très rapide. Votre motivation sera la curiosité.

    J'ai aussitôt posé une foule de questions en vrac, et autant que je
    me souvienne, d'une manière pas très claire. Il m'a laissé parler
    sans jamais m'interrompre ni jamais marquer une émotion
    quelconque. Comme je le verrai par la suite, le visage des
    extraterrestres est toujours figé et les yeux fixes.

    En dépit de ma curiosité, beaucoup de séances ont été nécessaires
    pour que je comprenne les réponses. Au départ mon niveau
    d'instruction ne me permettait pas de tout appréhender. Autant que
    je m'en souvienne mes questions étaient souvent émaillées de
    patois. Jamais cependant mon interlocuteur ne m'en a fait la
    remarque. Ce n'est donc que petit à petit et en même temps que
    mon instruction proprement dite que, aidé du cerveau central, j'ai
    pu comprendre ce que sont les extraterrestres, ce qu'ils veulent, à
    quoi ils me destinent et quel doit être mon avenir.

    Dès le début j'ai parlé de l'inquiétude probable des mes parents. J'ai
    reçu une réponse très concise dans le genre "Ne vous inquiétez pas
    trop sur ce qui se passe sur Terre et de votre famille, la vie sur cette
    planète y est très courte. Votre avenir ici sera bien meilleur".

    Je vais te résumer ci-après le principal.

    Cher lecteur, les mots employés ci-après par mon père ne sont sans
    doute pas très scientifiques, mais cette lettre qui a sans doute été
    écrite en 1984-1985 relate des souvenirs s'étalant de 1928 à 1931!

    DIEU

    Pour les extraterrestres, parler de Dieu, c'est parler du cosmos.
    Voici ce qu'ils en disent.

    Pour nous ce que vous appelez Dieu est information. Nous l'avons
    démontré par les mathématiques. Cette information est préexistante
    à la création actuelle. Par l'observation du vivant, nous savons aussi
    que cette information est orientée, même si son agencement dans le
    temps de chaque planète est aléatoire.

    C'est cette information qui fait exister le cosmos, à la fois
    éternellement et d'une manière cyclique. Il y a en effet un avant la
    création éternelle actuelle. Le cosmos fonctionne comme suit:

    Le départ de la création actuelle est une explosion d'énergie-matière
    finie. L'énergie et la matière c'est la même chose. Cette énergie-
    matière est en expansion, créant en conséquence les galaxies, des
    soleils, des planètes et le vivant. Vous comme nous sommes des
    morceaux de cette énergie-matière.

    Cette expansion s'accélère continuellement. Un moment viendra où
    d'aucune planète on ne pourra voir un autre soleil ni même une
    autre planète. Les soleils, de toute façon, s'éteindront au fur et à
    mesure qu'ils auront brûlé toute leur énergie.

    La quantité d'énergie-matière étant finie et éternelle, elle continue
    d'exister, mais se transforme. Lorsque tous les soleils seront éteints,
    l'énergie-matière du cosmos se concentrera en un point immatériel
    qui est information.. C'est un cycle éternel création-expansion-
    compression-création.

    Bien entendu, chaque soleil qui s'éteint est une fin du monde
    partielle pour ses planètes. Rassurez-vous, le soleil de la Terre
    durera encore longtemps et la Terre aussi sauf accident. Ce sont ces
    possibilités d'accidents que nous sommes en mesure de prévoir

    dans notre environnement. Par exemple, nous avons pu prévoir la
    fin de notre planète et partir à temps.

    Reste des questions que nous n'avons pas résolues. Certains êtres
    vivants sur diverses planètes pensent que Dieu est extérieur au
    cosmos. Dans ce cas, même s'il n'est pas possible de changer
    l'information initiale, on peut améliorer l'agencement des codes
    d'information à l'intérieur d'un cycle par la prière, par des rites et
    par la connaissance et le travail. En effet, par l'observation on peut
    remarquer qu'un des codes de l'information semble être la
    conception d'un Dieu, ce qui ne prouve pas son existence.

    Nous, nous pensons que Dieu est à la fois information et cosmos et
    qu'en conséquence nous pouvons améliorer la vie dans le cosmos
    d'une manière rationnelle et logique par la connaissance et le
    travail. Nous pensons pouvoir, avant la fin de ce cycle, intervenir
    dans l'information. Nous y travaillons.

    Les vaisseaux - à quoi servent-ils?

    Faute de point de repère dans l'espace, je ne sais pas où se trouve
    "mon" vaisseau, mais ce que je peux déduire, c'est qu'il est soit
    proche, soit à l'intérieur du système solaire. Il n'est pas matériel
    dans le sens où nous l'entendons. En effet, son enveloppe extérieure
    est pure énergie-matière comme ils disent. On ne peut le voir de
    l'extérieur. Il est donc invisible de notre planète. De l'intérieur il est
    immense, mais comme les extraterrestres peuvent dilater ou
    compresser l'énergie, je doute qu'il soit possible de déduire sa
    présence dans le cosmos par ses effets sur son environnement. Il
    faut beaucoup d'énergie pour les besoins des extraterrestres, mais
    elle ne manque pas car il y a beaucoup de soleils dans le cosmos.

    Les extraterrestres ont quitté leur planète il y a des milliers d'années
    (équivalent terrestre) pour se réfugier dans des vaisseaux, car une
    collision avec un corps céleste était prévue depuis longtemps.

    Il existe plusieurs vaisseaux, comme une escadrille qui n'a pas
    toujours été positionnée au même endroit. Ces vaisseaux se
    partagent la surveillance de l'environnement de "l'escadrille" par la
    surveillance des planètes proches. Il s'agit d'interception d'émissions

    de toutes sortes, mais aussi d'envoi et de récupération "d'espions"
    sur la planète considérée. Pour la Terre et pour des raisons de
    commodité et d'efficacité, il s'agit en général d'anciens Terriens.
    Certains vivent avec les extraterrestres depuis des milliers d'années.
    Plusieurs sont en cours de mutation de leur vivant et ressemblent
    de plus en plus aux véritables extraterrestres. Leur morphologie
    change. Beaucoup n'ont quasiment plus d'organes génitaux par
    exemple.

    Mon vaisseau est en charge de la surveillance de notre système
    solaire et donc de notre Terre. Les mots que j'entendais le plus
    souvent en consultant le cerveau central sont rationnel ou logique
    et pour les Extraterrestres il n'est pas rationnel d'intervenir
    d'aucune manière dans la vie d'une planète ou de ses habitants, ni
    même de se faire connaître. Si cela arrive par accident, le témoin est
    enlevé et transporté au vaisseau. Il pourra y vivre et, s'il le veut,
    participer aux recherches.

    Cependant, il existe d'autres extraterrestres venants du grand
    ailleurs. Avec certains, le vaisseau peut communiquer, avec d'autres
    non. Mais cela ne semble pas inquiéter mes extraterrestres. Ces
    inconnus ne semblent être que de passage, si j'ose dire. Ils ne
    paraissent s'intéresser à la Terre qu'à titre de collecte de
    renseignements. Il est possible qu'ils soient à l'origine des
    observations relatées par les médias de la Terre. Ce n'est pas le
    problème de mes extraterrestres.

    Les miens savent tout ce qui se passe sur Terre. Ce qu'ils ne savent
    pas, les "espions" peuvent compléter les manques. Ils peuvent
    ramener au vaisseau livres et journaux. Ils ramènent également des
    objets, ou pour les Terriens à bord, des échantillons alimentaires à
    reproduire et aussi toutes sortes de choses et de renseignements
    pour enrichir le cerveau central qui est commun à tous les
    vaisseaux et accessible à tous, y compris aux Terriens et dans la
    langue de leur choix.

    Si un Terrien n'a pas une bonne instruction à son arrivée, les
    extraterrestres l'éduquent en commençant par la maîtrise de sa
    propre langue avant de l'initier à la manipulation du cerveau
    central. Ce fut mon cas. C'est ainsi que l'on peut connaître le passé

    comme le présent de la Terre dans tous les domaines, mais aussi
    tout ce qui est répertorié de n'importe quelle autre planète.
    Concernant l'étude du vivant, il y a cependant des choses qu'ils ne
    comprennent pas très bien pour le moment. Par exemple,
    concernant la Terre, ils constatent, mais ne comprennent pas,
    l'utilité de la diversité du vivant conscient. Ils en connaissent le
    processus, mais se posent la question du pourquoi cette information
    spéciale pour la Terre. Ils étudient nos émotions aussi et eux ne
    semblent pas en avoir. Ils sont rationnels, point. Le concept de
    nations différentes leur est étranger et ses conséquences, comme
    celle de langues différentes. Il semble que sur toutes les planètes
    visitées, il n'y ait qu'une unique vie consciente, lorsqu'elle existe
    bien entendu. Il n'y a donc qu'un seul peuple sur une planète. Pas
    de nations différentes et une seule "langue".

    Le concept de démocratie n'est pas très bien appréhendé non plus.
    Pour eux, pour chaque problème il ne peut y avoir qu'une seule
    réponse possible, et c'est celle qui est la plus rationnelle et logique.
    Si un problème se pose, les extraterrestres n'ont pas besoin de
    communiquer entre eux, tous sans exception trouvent en même
    temps la seule réponse possible. Voilà pourquoi aussi la Terre les
    intéresse.

    Santé - longévité

    Bien qu'ils essaient de parvenir à connaître la totalité de
    l'information initiale pour pouvoir peut-être la manipuler, les
    extraterrestres savent qu'ils n'échapperont sans doute pas à la fin
    du cosmos. En attendant, ils vivent très très longtemps. Ils sont
    partis de leur planète il y a des milliers d'années si l'on raisonne en
    temps terrestre, et depuis, aucun n'est mort, dit le cerveau central.
    Un point noir, pourtant. Il est arrivé, rarement, mais il est arrivé
    que des navettes ne soient jamais rentrées au vaisseau. Il n'y a
    aucune explication pour le moment.

    Ils sont donc, à l'intérieur de leurs vaisseaux, toujours le même
    nombre. Combien sont-ils? Des milliers? des millions? impossible de
    savoir (le cerveau central ne le saurait pas?... - Grepi). Comment font-
    ils pour ne pas vieillir, ni eux, ni les Terriens "prisonniers

    consentants"? Il en est de même pour les autres entités conscientes
    venant d'autres planètes, habitants d'autres vaisseaux.

    Tous les habitants des vaisseaux bénéficient de la même longévité,
    même si certains ont besoin de respirer, soit d'autre chose pour
    vivre.

    Ceux qui parmi les Terriens sont là depuis des milliers d'années
    finissent par acquérir des changements. Ils mutent de leur vivant.
    Certains organes s'atrophient puis disparaissent.

    Il n'y a jamais de décès ni chez les extraterrestres ni chez les
    Terriens, et c'est la principale raison qu'aucun de ces derniers ne
    veut retourner sur Terre.

    Dans le vaisseau il y a la même gravité que sur Terre. Peut-être le
    vaisseau tourne-t-il sur lui-même. On ne peut aller dans les locaux
    des extraterrestres, mais on peut les voir et ils se déplacent comme
    nous sans flotter.

    J'ai déjà eu l'occasion de te dire que les extraterrestres ne
    s'alimentent pas, ne dorment jamais, ne respirent pas et ne se
    reproduisent pas non plus. Leur aliment, c'est l'énergie. En
    permanence ils reçoivent l'énergie nécessaire. Pour eux comme pour
    nous, les corps sont analysés en permanence sans que le sujet s'en
    rende compte, et les besoins sont satisfaits aussitôt. Pour nous les
    Terriens nous nous alimentons normalement, mais nous
    bénéficions aussi d'un complément d'énergie.

    Aucune maladie ne peut se déclarer sans qu'en amont un manque
    ne soit satisfait à temps. Neurones ou toutes autres cellules sont
    réparées ou changées à temps, ce qui supprime le vieillissement.
    Les extraterrestres peuvent tout faire, même changer un cerveau et
    y injecter la mémoire ancienne. Concernant la mémoire, il semble
    qu'il y ait une limite à son contenu. En effet, il arrive que le cerveau
    central indique à certains sujets qu'ils doivent "déposer"
    provisoirement leurs souvenirs les plus anciens dans le cerveau
    central. A tout moment, s'ils en éprouvent le besoin, ils peuvent y
    avoir accès par le cerveau central. Mais tout le monde aussi, car
    dans les vaisseaux tout est commun, les renseignements aussi.

    Voilà ce que je peux te dire au sujet de la santé.

    Encore un mot pour finir, lorsqu'une navette va sur la Terre, en
    général à bord il y a d'anciens Terriens, principalement pour des
    raisons physiologiques comme la respiration par exemple.

    En mission sur Terre

    Courant l'année terrestre 1931, par le mur d'énergie, un
    extraterrestre m'a demandé si j'acceptais de revenir sur Terre pour
    un peu de temps, le vaisseau manquait de correspondants sur cette
    planète. J'étais assez fier d'être digne de cette mission, tout en
    sachant bien que ma désignation était la plus rationnelle, car je
    connaissais encore bien la vie sur Terre et n'étais pas connu, sauf
    de mon ancien entourage familial. J'ai donc accepté, spécifiant
    seulement que je ne voulais pas partir trop longtemps et risquer d'y
    mourir.

    On m'a donc réinculqué le patois que je commençais sérieusement à
    oublier.

    C'est ainsi que peu après, je me suis retrouvé en compagnie de deux
    autres Terriens et d'un extraterrestre dans le même type de navette
    que lors de mon enlèvement. L'extraterrestre avait un local séparé,
    toujours à cause de l'air dont nous, nous avions besoin. Le
    processus fut le même qu'à mon départ de la Terre. Réduction
    instantanée de l'engin, "gélatine" partout à l'intérieur, traversée du
    mur d'énergie extérieur du vaisseau et léger endormissement.

    A l'approche de la Terre, fonte de la "gélatine" et posé dans un pré
    entouré d'arbres. Curiosité pour moi, mais finalement peu
    d'émotion. J'avais déjà beaucoup changé et avais tout à fait
    l'impression d'être en voyage dans un pays étranger.

    Comme convenu, un homme m'attendait avec une valise. J'ai
    traversé la paroi de la navette et il m'a remis aussitôt des vêtements,
    car j'étais nu. Pendant que je m'habillais, dans un éclair de toutes
    les couleurs, la navette s'est rétrécie et est repartie en silence à
    grande vitesse. Je ne pouvais la suivre des yeux, elle était bien trop
    petite.

    Je sais, mon cher R., on dirait l'histoire de Cendrillon, mais c'est
    comme ça.

    Ce monsieur très sympathique m'a remis ce qui était prévu. Une
    carte marquée de l'emplacement de l'atterrissage et les dates et
    heures des prochains contacts avec lui, toujours la veille de l'arrivée
    d'une navette. En gros tous les trois mois. La date d'arrivée d'une
    navette servant de contact de rattrapage en cas de problème.
    L'endroit prévu était celui où nous étions, un lieu-dit Le Planty près
    d'un village appelé Buxerolles dans le Poitou.

    Dans la valise se trouvait un gros tas de billets de banque, pour me
    permettre de vivre. Il prit note de mon adresse chez mes parents,
    puis m'a remis une feuille de papier concernant ma mission. C'était
    facile. Essentiellement, il s'agissait d'acheter des livres de
    mathématique et de physique les plus récents possible, et de
    ramasser des échantillons de plantes diverses. Cela, étant fils de
    paysans, je connaissais bien. Pour les livres de sciences, j'étais
    moins connaisseur, mais je ferais de mon mieux. Après une poignée
    de main, nous nous sommes séparés et j'ai pris le train à Poitiers
    pour rentrer chez mes parents dans les environs de Lusignan.

    C'est ainsi qu'un matin, je suis arrivé à la ferme des parents, valise
    à la main. Quelle "engueulade". Mais enfin ils étaient bien contents.
    Les récriminations concernaient surtout le fait que les vaches
    étaient rentrées toutes seules à la ferme, ce qui aurait pu causer des
    accidents ou des dégâts dans les champs des voisins. Après des
    commentaires acerbes concernant ces jeunes de maintenant dont
    on ne sait plus ce qu'ils ont dans la tête... etc., tout est rentré dans
    l'ordre d'autant plus facilement que j'avais bien précisé que j'avais
    toujours travaillé de fermes en fermes et avais donc un pécule.
    Après avoir acheté, pour le prouver, du tissu noir pour les jupons de
    ma mère et une montre pour le gousset de mon père, plus personne
    ne parlait plus de ma disparition.

    Et puis je suis parti au service militaire et j'ai connu ta mère. En
    1933 nous nous sommes mariés et tu es né l'année suivante. Ce
    mariage, je savais que ce n'était pas la chose à faire, mais je pensais
    pouvoir faire vivre une famille et continuer ma mission sans que
    mon correspondant le sache. Je m'étais attaché à ta mère et à toi,

    mais j'avais aussi l'intention de ne pas vivre une toute petite vie sur
    Terre. En fait, je pensais pouvoir vivre avec vous jusqu'à un âge
    avancé avant de regagner le vaisseau. Il fallait choisir entre une vie
    courte avec ta mère et toi ou vivre longtemps dans le vaisseau, ce
    qui était impossible. Je savais aussi que je n'étais pas à l'abri d'une
    imprudence et qu'il n'était pas rationnel de dévoiler aux Terriens
    l'existence des extraterrestres.

    En 1934, nous sommes partis vivre à Poitiers. A ta mère, j'ai raconté
    que mes parents m'ayant remis un pécule, nous pouvions louer un
    logement et m'acheter une petite moto. Ensuite, j'ai été embauché
    comme manoeuvre dans le bâtiment. Comme les ouvriers logeaient
    sur place, près des chantiers répartis dans tout le Poitou, et que les
    manoeuvres n'étaient pas utiles tous les jours, j'avais suffisamment
    de liberté pour remplir ma mission, surtout avec la moto. Je pouvais
    aller dans les champs ramasser des échantillons de cultures
    nouvelles, par exemple. L'achat des livres était un peu plus difficile
    pour moi, car malgré une petite formation sur les sciences sur
    Terre, je n'y connaissais pas grand-chose. Je fouinais chez les
    libraires, mais mes habits d'ouvrier me rendaient un peu suspect.
    Pour éviter cela, il m'est même arrivé de voler des livres à la bourse
    du travail de Poitiers qui avait une bibliothèque très fournie en
    livres de science, mais n'était que très peu fréquentée par les
    ouvriers. En fait, j'y étais toujours seul.

    Je donnais toujours chaque mois à ta mère un peu plus d'argent
    que la moyenne des autres ouvriers, ce que j'expliquais par les
    heures supplémentaires. Mon argent se trouvait dans la valise
    fermée à clé, sur l'armoire. Elle était sensée contenir mes souvenirs
    d'enfance et le soi-disant pécule de mes parents. Je savais que ta
    mère n'oserait jamais l'ouvrir, et encore moins demander à la
    mienne combien elle m'avait donné. Ce qui m'arrangeait bien aussi,
    c'est que ta mère disait toujours qu'il ne fallait pas toucher à cet
    argent, mais le garder, car on ne savait pas ce que l'avenir nous
    réservait. En effet, tout le monde pressentait la guerre. Pour ce qui
    me concerne, je ne savais pas vraiment si mon contact me donnerait
    encore de l'argent.

    Ma moto ayant rendu l'âme, je me suis acheté une mobylette soi-
    disant à crédit, ce qui inquiétait ta mère. Mes contacts avec le même

    monsieur avaient lieu sans problème. Je ne me perdais plus pour
    retrouver le pré la nuit. Nous fraternisions un peu plus à chaque
    visite. Je savais maintenant qu'il connaissait bien le vaisseau et
    qu'il venait de Belgique car en général ses contacts avec les divers
    correspondants comme moi avaient lieu en Belgique. La plupart des
    atterrissages de navettes avaient lieu dans ce pays. C'était, semble-
    t-il, la plaque tournante des renseignements pour l'Europe. Je
    remettais ma collecte, prenais une nouvelle commande, et après une
    conversation de quelques instants, je repartais. Je n'ai jamais eu le
    courage d'informer mon correspondant de mon mariage et de ta
    naissance. Arrivé sur la route, il m'arrivait de regarder le ciel dans
    l'espoir d'apercevoir l'arrivée d'une navette au cas où elle arriverait
    la nuit même et non le lendemain comme prévu, mais je n'ai jamais
    rien vu.

    Et les choses ont continué comme cela jusqu'en 1942, et nous
    étions en pleine guerre. La France était coupée en deux. Le Poitou
    était en zone occupée, et se déplacer devenait dangereux. Mon
    contact avait encore plus de problèmes que moi pour se déplacer, et
    m'a averti qu'il était plus prudent pour nous de rentrer au vaisseau.
    Ce dernier allait s'approcher de la Terre pour récupérer en un seul
    voyage tous les correspondants avec une multitude de navettes.
    C'est à ce moment que je l'ai informé de ma situation, et que j'avais
    cherché à gagner du temps. Il m'a mis en garde gentiment,
    m'expliquant que ce n'était pas prudent pour moi de rester. En effet,
    je risquais de tomber malade et mourir sur Terre. Je pouvais aussi
    être imprudent et laisser entendre par inadvertance que j'étais en
    contact avec des êtres venus d'ailleurs. On n'aurait pas manqué de
    m'enfermer dans une maison de fous jusqu'à la fin de mes jours. On
    ne disait pas hôpital psychiatrique à l'époque. Dans ce cas,
    personne ne pourrait rien pour moi. Aucune navette ne pourrait me
    localiser. C'était le bon moment pour partir, disait-il, cela ne
    paraîtrait pas bizarre, car à cette époque beaucoup de gens
    disparaissaient, soit à cause des bombardements, soit étaient
    arrêtés par les Allemands.

    Après quelques allusions à ta mère concernant l'argent qu'elle
    pourrait prendre au cas où il m'arriverait malheur, j'ai pris ma

    décision et au rendez-vous suivant, j'ai informé mon correspondant
    que j'étais prêt à partir. Quelques jours après, nous partions.

    Cette fois, pas de gélatine, le vaisseau était tout près de la Terre et
    en quelques minutes nous étions à bord. J'étais content, mais
    j'avais le coeur gros.

    Second séjour dans le vaisseau

    A bord du vaisseau, j'ai repris ma vie d'avant et au fil du temps, les
    événements de la Terre me concernaient de moins en moins.
    J'étudiais beaucoup pour comprendre moi aussi les secrets de
    l'Univers. Un seul but pour tous: accéder à l'information initiale
    avant la fin du cycle et espérer acquérir ainsi l'immortalité. Mais
    avant de vraiment participer aux recherches, il me faudrait
    sûrement plusieurs centaines d'années terrestres pour assimiler les
    informations données, soit par les extraterrestres, soit par le
    cerveau central, soit aussi quelquefois par des survols en navette de
    planètes inconnues.

    C'est ainsi que je me souviens d'une planète, qui sans nul doute
    était habitée, le cerveau central qui recevait les analyses le
    confirmait. Pourtant, il n'y avait aucune trace au sol. Jamais n'a été
    détecté un être vivant en déplacement. Pouvait-il exister du vivant
    invisible? Ce vivant vivait-il dans les profondeurs de la planète? Au
    moment où j'écris, je suppose que cette planète est toujours à
    l'étude.

    A propos de voyages dans l'espace et avant qu'il ne soit trop tard, je
    vais essayer de te donner quelques explications sur ces voyages.
    Pour cela, il me faut parler du cosmos.

    Pour les extraterrestres du vaisseau, les voyages dans le cosmos ne
    dépendent ni de la vitesse de la lumière, ni de la gravité des corps
    célestes, ni du temps et ni de l'énergie utilisée pour pousser une
    fusée.

    L'Univers est en expansion. De plus, cette expansion s'accélère
    continuellement. Il est donc illusoire de croire que l'on peut, avec
    une fusée quelle que soit sa puissance, rattraper un système qui

    s'éloigne et accélère à des vitesses qui peuvent être supérieures à la
    vitesse de la lumière dans un temps local. En effet, plus la "taille"
    d'un objet est importante, un système autour d'une étoile par
    exemple, plus son temps propre est lent. De même plus un objet est
    petit, plus son temps propre est rapide.

    En raison de cette constatation, les extraterrestres ont trouvé un
    moyen de voyager dans l'espace-temps. Ils se servent de l'infiniment
    petit.

    Il existe peut-être d'autres moyens. C'est pourquoi les
    extraterrestres ne veulent pas perturber la vie sur une planète
    habitée. Si relation il y a entre deux civilisations, la moins évoluée
    va copier celle de la plus en avance. De ce fait, elle ne se tourne pas
    vers des recherches originales. Même une civilisation moins avancée
    peut trouver une direction de recherche à laquelle les extraterrestres
    n'ont pas pensé.

    C'est difficile pour moi de t'expliquer ces choses, car les concepts
    scientifiques des extraterrestres et ceux de la Terre sont différents et
    les mots me manquent.

    Pour les extraterrestres, le cosmos est comme un ballon qui non
    seulement grossit sans arrêt, mais ce grossissement s'accélère en
    permanence. A l'intérieur se trouve l'information initiale, pensent-
    ils. Mais il y a une différence entre la représentation terrienne du
    cosmos et celle des extraterrestres.

    Pour les Terriens, les galaxies, visibles ou non, c'est le cosmos, dont
    le système solaire fait partie. Pour les extraterrestres c'est, si tu
    veux, comme la peau d'un ballon. Les galaxies sont sur la peau de
    ce ballon. Notre système solaire aussi bien entendu. Ces galaxies,
    avec de grandes distances entre elles, sont étagées au-dessus de
    l'intérieur du ballon.

    A l'intérieur du ballon, l'espace, le temps, les distances sont
    fluctuants.

    Pour aller d'un point à un autre sur la peau du cosmos, il faut
    passer par l'intérieur du ballon. Le moyen c'est l'infiniment petit qui
    seul peut réduire l'espace-temps.

    Imagine un objet de la taille d'une ville par exemple, dont on
    réduirait le volume en un point presque immatériel. La ville n'est
    plus ni visible ni détectable. Pourtant elle existe et possède encore
    un résidu de son propre espace-temps. Si un vaisseau ou une
    navette est réduit en un point immatériel, l'un ou l'autre peut
    traverser la peau du cosmos et voyager sur de grandes distances
    quasi instantanément et dans son propre espace-temps très court.
    C'est une sorte de compression d'énergie, si tu veux.

    J'espère avoir le temps d'y revenir et essayer de t'expliquer comment
    les extraterrestres procèdent, à la fin de cette lettre.

    Fin de l'aventure?

    Dans le vaisseau, j'étudiais toujours beaucoup. C'était un vrai
    plaisir. Par curiosité je voulais tout savoir. Grâce aux émissions
    radio de la Terre, je savais un peu ce qui s'y passait, mais j'étais de
    moins en moins intéressé.

    J'assimilais
    doucement
    les
    concepts
    scientifiques
    des
    extraterrestres, tout en étudiant le néerlandais, avec la vague idée
    d'exécuter peut-être quelques missions de correspondant sur Terre.

    Début 1945, les extraterrestres considèrent que les conditions sont
    favorables pour envoyer de nouveau des correspondants en Europe.
    Les envoyés passeraient inaperçus en raison des mouvements de
    population très importants. On m'a demandé si j'acceptais de
    retourner sur ma planète. Je ne m'y attendais pas, mais j'ai accepté.
    Il me faudrait encore jouer mon rôle, et c'est au sein de ma famille
    que je serais le mieux intégré afin de ne pas attirer l'attention.
    Toujours cette obsession de ne pas perturber les habitants de la
    Terre.

    Ce fut donc le retour à l'endroit habituel, mais ce n'était pas le
    même correspondant. Cette fois, il m'a habillé d'un bleu de travail et
    d'une veste de soldat américain. J'avais aussi une petite valise avec

    beaucoup d'argent, des billets neufs, et dans les musettes, du linge
    et des journaux récents contenant des articles sur le retour des
    prisonniers et déportés. Mon correspondant m'a informé de la date
    du futur contact, et je suis arrivé la nuit suivante chez nous. Je
    pense que tu t'en souviens car il me semble que tu bavais
    d'admiration devant ma veste américaine.

    L'argent posait un problème, pendant le trajet à pied de Buxerolles à
    Poitiers, j'ai eu le temps de trouver une explication.

    Après avoir confirmé à ta mère que les Allemands m'avaient arrêté
    en ville en 1942, puis envoyé le jour même en Allemagne travailler
    dans une usine de munitions, sans autre explication que celle
    donnée par eux, à savoir la nécessité de remplir un train en
    partance, personne n'a mis en doute mon histoire.

    Pour l'argent, j'ai raconté l'histoire suivante: au cours d'un
    bombardement le groupe de Français de l'usine s'était réfugié dans
    une ancienne caserne de la ville, supposant que détruite, elle ne le
    serait pas de nouveau. Dans les gravats, nous avons trouvé un
    coffre éventré, bourré d'argent de tous les pays. Nous nous sommes
    partagés l'argent français et avons attendu l'arrivée des Américains.
    C'est passé comme une lettre à la poste.

    Par contre, un peu plus tard, la radio et les journaux annonçaient
    que les billets devaient être changés. Au-dessus d'une certaine
    somme, il faudrait en justifier l'origine. Cela, je ne l'avais pas prévu.
    Impossible de contacter mon correspondant avant la date prévue de
    l'échange. Au contact suivant, supposant que mon correspondant
    devait être au courant, j'ai apporté les anciens billets. Il avait en
    effet tout prévu. Nous avons brûlé les billets anciens dans le pré, et
    il m'a remis un autre paquet de billets nouveaux. A ta mère, j'ai dit
    que mon patron avait un moyen de les changer après la date
    obligatoire et qu'il avait pu me changer les miens. Ta mère semblait
    douter, mais n'a rien dit.

    Je me souviens aussi, mais je ne sais plus si c'est à la même
    époque, les journaux faisaient grand cas des explosions atomiques
    sur le Japon. Cela me semblait important d'en discuter avec mon
    correspondant. Les extraterrestres ne pouvaient qu'être au courant.

    Mais je voulais savoir si je devais orienter mes recherches de livres
    scientifiques dans cette direction et ne voyais pas très bien
    comment faire à partir d'une petite ville française. J'ai donc abordé
    le sujet avec mon contact au rendez-vous suivant. A lire les
    journaux français, il me semblait que c'était une affaire très
    importante et dénotait une avancée considérable de la science sur
    Terre. Mais j'ai été surpris de sa réponse. Il m'a dit en résumé qu'il
    n'y avait pas de demandes particulières des extraterrestres à ce
    sujet. Pour eux, c'était l'aboutissement normal d'un certain
    programme de recherche propre aux Terriens. Ils n'en faisaient pas
    grand cas. Au pire, me disait mon correspondant, une certaine
    forme de civilisation pouvait disparaître, mais l'humanité ou la
    Terre, sûrement pas.

    Notre point de contact devait être changé. En effet, le pré habituel
    était cerné de plus en plus par de nouvelles constructions. L'endroit
    ne permettait plus l'arrivée d'une navette en toute discrétion. Le
    prochain rendez-vous aurait lieu dans la région toulousaine (carte à
    l'appui). Pour les suivants, ce n'était pas encore fixé. La région
    toulousaine, c'était loin et ça ne m'arrangeait pas. Et puis nous
    étions maintenant en 1979, j'avais un peu marre de cette vie sur
    Terre. A part mes missions, je n'avais pas grand-chose à faire. Pour
    m'amuser j'apprenais un peu de swahili car j'avais souvenance que
    tu avais été en Afrique*. Et puis tu étais casé depuis longtemps et ta
    mère pourrait vivre avec le reste de l'argent. Je prenais de l'âge sur
    Terre. J'avais quelques petits ennuis de santé. Bien que je savais
    qu'au vaisseau on me redonnerait une bonne santé et que je
    pourrais débarrasser ma mémoire des scories inutiles, il ne
    convenait pas que je traîne sur Terre trop longtemps. Bref, je devais
    fixer avec mon correspondant la date de mon retour définitif au
    vaisseau.

    Hélas, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. J'avais
    pris mon billet de train pour Toulouse depuis longtemps. Mais le
    jour du départ coïncidait avec un changement d'horaires. Si bien
    que j'ai raté le train.

    Arrivé à Toulouse, je suis allé dans un hôtel pour attendre le
    rattrapage, qui comme toujours était la nuit suivante du rendez-
    vous. J'espérais même partir avec cette navette. Mais le soir même,

    à l'hôtel, j'ai eu un malaise, début probable de la maladie mortelle
    dont je suis maintenant atteint. Je me suis réveillé à l'hôpital de
    Toulouse, bien après l'heure de la navette.

    Ce fut pour moi une catastrophe. De retour à Poitiers, je ne cessais
    de me torturer l'esprit pour trouver comment joindre mon
    correspondant dont je ne connaissais ni le nom ni l'adresse. Lui ne
    m'avait jamais demandé la mienne. Je n'avais rien dit à ta mère
    dans l'espoir que mes amis extraterrestres trouveraient le moyen de
    me localiser. Finalement j'ai pris la décision de te laisser une trace
    de mon histoire, sans te le dire cependant car j'espère toujours
    qu'ils viendront me tirer de là d'une manière ou d'une autre.

    Il me reste encore beaucoup de choses à te dire. J'en viendrai à
    bout.

    * Il apprenait dans un livre je suppose. Par ailleurs il devait faire
    allusion à mon séjour au Niger (1967) ou au TFAI (Territoire français
    des Afars et des Issas - Grepi) (1969-1971) bien que dans ces deux
    pays on parle peu en swahili...

    *****

    La lettre de mon père s'arrête là. Il semble qu'il soit décédé avant de
    la finir.

    En matière de conclusion provisoire

    En 2003, pour des raisons d'âge, j'ai cessé toutes mes activités
    humanitaires. Mon épouse et moi sommes rentrés définitivement en
    France.

    J'ai appris à vivre normalement, sans penser perpétuellement à la
    lettre de mon père. Il n'empêche que j'attendais ce moment pour
    essayer d'élucider le mystère que cette lettre me posait. D'Afrique, ce
    n'était pas possible. La presse locale ne s'intéresse qu'à la politique,
    et elle n'a en brousse ni correspondants ni même de lecteurs. Même
    si quelqu'un avait vu un OVNI, il n'y aurait aucune chance que le
    fait fasse l'objet d'un article. En brousse, les visions bizarres, tout le
    monde en est persuadé, sont choses courantes et oeuvre de sorcier.

    La sorcellerie en Afrique est chose reconnue comme réelle et
    n'étonne personne, sauf les blancs, mais on évite de parler de ces
    choses devant eux par peur des moqueries.

    Ce n'est donc qu'en fin 2003 et début 2004 que j'ai pu commencer à
    parler de cette lettre à plusieurs personnes. Mon but était de savoir
    comment on appréhendait le phénomène OVNI en France. Aux
    amis, j'ai montré les feuillets manuscrits de mon père. Ces derniers
    sont maintenant en très mauvais état, les ayant toujours gardé sur
    moi,
    mais
    enfin
    ils
    sont
    encore
    lisibles.
    En général, les amis proches m'ont dit que mon père avait voulu me
    faire un canular. C'est une objection valable, mais j'imagine mal un
    mourant écrire un canular à son fils.

    Après avoir tapé l'extrait du manuscrit pouvant intéresser autre que
    moi, j'en ai envoyé quelques exemplaires à différents magazines
    pour leur demander de bien vouloir le publier sous forme d'article.
    Le service était gratuit, mon but n'était, par ce moyen, que d'essayer
    d'entrer en contact avec des personnes mieux informées que moi.
    Aucun magazine ne l'a publié. Pour rédiger un livre, l'article me
    semblait trop court.

    Au bureau de tabac, le hasard voulu que mon attention soit attirée
    par quelques magazines parlant de Mars. Certains d'entre eux se
    référaient, concernant les OVNI, à une revue (LDLN) consacrée à
    divers phénomènes inexpliqués. Un de ces magazines a bien voulu
    me communiquer l'adresse de cette revue.

    Contacté, le directeur m'a adressé gentiment quelques exemplaires
    de sa revue afin que je me fasse une idée de son sérieux. A vrai dire,
    LDLN n'est pas une revue scientifique, mais une suite de
    témoignages venant de tous pays. Mais, bon point pour son
    directeur, si un témoignage lui semblait suspect, il l'écrivait
    nettement. Je suis donc allé le voir et nous avons convenu qu'il
    écrirait un article dans un de ses prochains numéros. (La revue
    'Lumières dans la Nuit' l'a finalement publié dans son numéro de
    décembre 2004 - Grepi)

    Mais surtout il m'a appris beaucoup de choses. Par exemple, j'ai
    découvert qu'il existait une littérature consacrée aux OVNI et qu'il

    existait beaucoup d'associations ufologiques. Enfin, il m'a conseillé
    la lecture de trois ou quatre livres traitant de ce sujet.

    J'ai donc acheté et lu les livres en question et... suis resté sur ma
    faim. Comme sur LDLN, le contenu de ces livres n'est en général
    qu'une suite de témoignages difficilement vérifiables. A ce jour, m'a-
    t-il semblé, aucune preuve matérielle ne vient confirmer l'existence
    des OVNI.

    D'autres livres plus sérieux défendent la thèse d'un complot
    international pour étouffer ce genre d'affaires et discréditer les
    témoins décrivant l'atterrissage ou le passage d'un OVNI. A l'origine
    de ce complot, il y aurait les gouvernements, la presse et les
    scientifiques. Le but serait de ne pas affoler la population. Pourquoi
    pas? Un de ces livres est très bien argumenté à partir de documents
    officiels américains déclassifiés. Il semble prouver cette thèse.
    J'ai quand même de la peine à croire que les gouvernants arrivent à
    empêcher depuis si longtemps les médias de traiter ce genre de
    sujet, sauf sur le mode ironique.

    Si vraiment les gouvernants de tous pays arrivent à occulter ce
    genre d'information, ils prennent un gros risque. Que leur arrivera-
    t-il lorsque l'évidence sera là?

    Il me parait curieux qu'un ancien président américain par exemple,
    au courant de la présence sur Terre d'extraterrestres, n'écrive pas la
    vérité la retraite venue, ou de manière posthume.

    Pour les scientifiques, la loi du silence est possible. L'esprit de corps
    est fort, et remettre en question leur formation et leurs certitudes
    est impensable. Cependant, comme eux, je suis dubitatif à la lecture
    de certains témoignages relatant des faits insolites, comme
    l'atterrissage ou le passage d'un OVNI. Les renseignements ne sont
    pas très précis. Apparemment les OVNI adorent la brume et la nuit
    et préfèrent les endroits exotiques, loin de tout. Les témoins sont
    souvent des gens peu éduqués ou des enfants. C'est dommage. Je
    rêve d'un OVNI qui se pose place de la Concorde à Paris et si
    possible de jour.

    A ce jour, voici donc ce que je crois.

    Je n'en ai pas de preuves, mais je pense que les extraterrestres
    existent et qu'il n'est pas impossible qu'ils nous visitent. C'est ma
    conviction, tout simplement pour des raisons statistiques. Sur les
    milliards de milliards de planètes, il serait bien étonnant qu'aucune
    autre que la nôtre soit habitée. Je veux bien convenir cependant que
    si habitants il y a, ils ne sont pas tous forcément plus avancés
    scientifiquement que nous. Mais sur le nombre, d'autres doivent
    l'être.

    Nos scientifiques pensent
    l'eau, du gaz carbonique,
    solaire peut-être, mais qui
    en soit de même? C'est un

    Ils objectent aussi les distances. C'est vrai. Mais peut-être est-il
    possible de voyager dans le cosmos autrement que les Terriens
    imaginent.

    Et puis j'ai reçu un coup de téléphone. C'était quelques jours après
    avoir vu le directeur de LDLN, bien que je n'y voie aucune relation
    de cause à effet. Peut-être était-ce la blague d'un plaisantin. En tout
    cas, ce coup de téléphone m'a paru curieux. Je vais essayer de me le
    remémorer le plus exactement possible pendant que la teneur en est
    fraîche dans ma mémoire, car il est évident que je n'ai pas un
    magnétophone en permanence à côté du téléphone.

    En voici la retranscription:

    - Bonjour, vous êtes Monsieur O.? Sur ma réponse affirmative,
    mon interlocuteur continua. Excusez-moi de vous déranger. Mon
    nom ne vous dira rien, nous ne nous connaissons pas. Je
    voulais savoir si le prénom de votre père était bien G.?

    - Oui effectivement, pourquoi, vous l'avez connu?

    - OUI, très bien. Il y a longtemps que je cherche votre adresse.

    - Cher Monsieur, vous ne risquiez pas de trouver mon adresse,
    j'habitais à l'étranger. Où diable avez-vous connu mon père et que
    puis-je pour vous?

    que pour qu'il y ait de la vie il faut de
    que sais-je encore. Dans notre système
    peut prouver que sur d'autres systèmes il
    postulat, rien de plus.

    - Voilà, c'est un peu particulier. Il paraît que vous détenez une
    lettre de votre père et que vous avez écrit à plusieurs
    magazines pour la publier, c'est exact?

    - C'est exact. Je l'ai trouvé curieuse. Mais comment savez-vous cela,
    vous êtes dans l'édition?

    - Non, pas du tout, mais on me l'a dit. Je voulais savoir si c'est
    exact. Voyez-vous, nous avons appris la mort de votre père avec
    beaucoup de retard. Nous ne savions pas ce qu'il était devenu et
    nous sommes étonnés que votre père ait écrit une lettre. Au
    nom de l'amitié que je lui portais, me serait-il possible de la
    lire, car ce que vous voulez publier n'est peut-être qu'un extrait.
    Je serais très heureux si, avec votre permission, je pouvais la
    lire en entier, chez vous par exemple si vous n'y voyez pas
    d'inconvénient. Je peux me déplacer.

    - Vous n'êtes pas éditeur, dites-vous, je ne comprends pas très bien.
    En plus vous avez connu mon père. Vous êtes très vieux alors,

    - Oui et non. Vous ne voyez pas qui je peux être?

    .......................................SILENCE................................

    - Non. Attendez, ne seriez-vous pas vous aussi une sorte de
    correspondant comme écrivait mon père?

    -
    Oui,
    c'est
    SILENCE............................

    - ALLO vous êtes toujours là?

    - Oui. Ecoutez, je suis un peu stupéfait et j'ai de la peine à vous
    croire.

    - Oui c'est possible. Mais n'ayez pas peur. Je ne vous veux
    aucun mal. Je voudrais seulement que vous renonciez à publier
    cette lettre. Le mieux serait de la détruire en ma présence. Mais
    si vous le voulez, je peux vous l'acheter très cher.

    exact...............................LONG

    - Ecoutez Monsieur, la question n'est pas là. C'est une lettre de mon
    père et j'aimerais savoir quoi en penser. La publier, c'est pour moi
    l'opportunité de contacter des gens qui pourraient peut-être
    m'éclairer sur les questions que je me pose. Vous comprenez?

    - Oui je comprends. Mais pensez à plusieurs choses. D'abord, on
    ne vous croira pas. C'est la meilleure des solutions. Mais le
    contraire est possible. Vous risqueriez d'affoler des gens. Ce
    n'est pas rationnel, vous y pensez?

    - Oui, c'est possible, mais peu probable. Je vais donc essayer de la
    publier. Autre chose. Vous êtes peut-être un plaisantin, bien qu'il
    me paraisse curieux que vous connaissiez l'existence de cette lettre.
    Je pense que vous travaillez pour un magazine.

    - Non, non. Mais nous sommes très bien renseignés.

    - Au cas où vous seriez ce que vous prétendez être, puis-je vous
    poser quelques questions? Je n'ai rien préparé, votre coup de fil me
    surprend.

    - Oui, une ou deux questions, si vous voulez.

    - Si vraiment vous surveillez les Terriens, on est en droit de
    s'inquiéter, non?

    - Mais non. Les civilisations avancées, comme vous dites, ne
    sont pas dangereuses. Nous surveillons notre environnement,
    c'est tout.

    - Vous n'avez pas d'armes?

    - Pas du tout. Nous pourrions pourtant par exemple créer des
    ouragans ou modifier votre climat, mais pour quoi faire?

    - Ces cercles dans les champs, c'est quoi?

    - Ça vous inquiète? Il n'y a pas de quoi. D'abord ce n'est pas
    nous. Il s'agit d'autres civilisations qui envoient des sondes sur
    votre planète. Ils disent que les Terriens écoutent le cosmos à
    la recherche d'autres civilisations. Nous leur avons expliqué que

    vous étiez plusieurs entités conscientes sur votre planète, dont
    les humains. Nous leur avons expliqué que les humains étaient
    sensibles à l'art et nous avons essayé de leur expliquer ce que
    c'était l'art. Alors pour vous faire comprendre qu'ils existent,
    certaines de leurs sondes impriment de l'art. Voilà tout.

    - Merci du renseignement.

    - Cher Monsieur, pensez à ce que je vous ai dit au sujet de la
    lettre de votre père. Ne perturbez pas vos semblables. Je
    reprendrai contact avec vous si vous le voulez bien, et peut-être
    pourrions-nous nous voir. Merci de votre amabilité.

    - C'est ça. Au revoir, cher Monsieur.

    Ce coup de téléphone ne m'a pas fait avancer dans mes recherches.
    Cependant, la question est posée: nous surveille-t-on à ce point? Y
    a-t-il vraiment consensus entre des gens qui savent et les autres
    pour cacher cette surveillance?

    *****

    Sans rapport direct avec ce récit, dans une lettre en provenance de
    Belgique et adressée à LDLN, un "correspondant" anonyme, Terrien
    ordinaire, déclare être lui-même une sorte de guide et de conseiller de
    certains "visiteurs". Il lui arrive de les accompagner dans leur engin,
    pour récolter des échantillons par exemple. Lors de rencontres
    fortuites avec des promeneurs, c'est lui, le guide terrien, qui explique
    la présence de l'engin par un exercice militaire pour rassurer et
    éloigner ces témoins indésirables.

    Lors de quelques rencontres rapprochées (RR3), des occupants d'OVNI
    parlant français avec un accent breton ou parisien ont été décrits.
    C'est tout simplement parce qu'il s'agit de guides comme lui, mais
    breton ou parisien, explique ce "correspondant". - GREPI

    L'auteur de ce texte désirerait entrer en relation avec des gens qui
    auraient vécu une expérience similaire à celle de son père et recherche
    des informations pouvant confirmer éventuellement son récit.

    Si, par exemple, l'une ou l'autre des personnes présentes à
    l'enterrement ("tous ces directeurs de ceci ou ces directeurs de cela")
    venait à lire cette page, nous lui serions reconnaissants de nous
    contacter!

    grepi@ovni.ch - nous transmettrons - GREPI

     

    source:http://www.reiki-plus.net/pdf/six%20ans.pdf


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  • http://www.paranormaltv.fr/

    site que je viens de découvrir ,l'aspect visuel est génial,longue vie a lui .


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  •  

    Bienvenue a tous sur mon nouveau blog, j’étais le webmaster du célèbre blog :

    Les- mystères –de- l’etrange.kazeo.com qui faisait plus de 1000 visites par jours.

    Que j’ai supprimé au mois de juin 2011 pour plusieurs raisons.

    Je suis fier de vous présenter mon nouveau site, cette endroit est pour vous et je suis content de vous accueillir à nouveau.

      

     

     

     

     

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